° La surmortalité liée aux vagues de froid exceptionnel a été peu étudiée, à l’exception d’une étude américaine réalisée sur douze ans dans 50 villes, qui montrait une augmentation de la mortalité cardiovasculaire. En revanche, la littérature établit clairement une relation entre température et mortalité. Celle-ci prend la forme d’une courbe en U, avec un optimum variant de 15 à 25 °C selon les pays européens. La mortalité augmente de part et d’autre de l’optimum de façon plus importante dans les régions chaudes comme Athènes (2,5 % par degré Celsius) que dans les régions froides (0,29 % en Finlande du Nord). L’écart entre régions chaudes et froides est dû à plusieurs facteurs, comme l’adaptation physiologique, les aménagements urbains et architecturaux mieux adéquats, l’utilisation de moyens de chauffage et des comportements individuels spécifiques
° Quant à la morbidité, certaines pathologies sont directement liées au froid : hypothermies accidentelles (1 % des décès liés au froid), angor stable, crises d’asthme, engelures, syndrome de Raynaud, crises de drépanocytose… Dans ces cas, l’impact du froid se fait sentir dans un délai très court, de quelques minutes à quelques heures. D’autres pathologies sont plus indirectement influencées par le froid : les intoxications au monoxyde de CO et les maladies infectieuses (gastro-entérites, bronchiolites, grippe) mais aussi les infections respiratoires, les accidents vasculaires cérébraux, des maladies endocriniennes ou syndromes dépressifs. Le laps de temps entre la chute de température et l’impact sanitaire varie d’une à trois semaines, selon la pathologie.
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