Deux ans de prison avec sursis et une amende de 15 000 euros. Une médecin installée à Cornebarrieu (Haute-Garonne) vient d’être condamnée par le tribunal correctionnel de Toulouse dans une affaire d’escroquerie, de faux et usage de faux. C’est le quotidien régional « La Dépêche » qui relate l’histoire dans son édition du 5 juillet.
La généraliste facturait deux consultations afin que ses patients soient remboursés par l’Assurance-maladie pour des soins de kinésiologie qu’elle leur prodiguait. Cette pratique, qui n’est pas réglementée en France et dont les formations ne sont pas reconnues par l’État, n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.
Selon « La Dépêche », 92 patients ont bénéficié de ces remboursements indus entre 2016 et 2019, soit 2 856 consultations pour un « préjudice total de 73 525 euros ». Circonstances aggravantes pour la généraliste, elle aurait déclaré vaccinés des enfants qui ne l’avaient pas été. Une quarantaine de patients sont concernés, selon l’enquête de la gendarmerie.
Risques sectaires ?
Selon le Syndicat national des kinésiologues, la kinésiologie vise à « accompagner toute personne vers un meilleur équilibre sur les plans mental, émotionnel, physique et énergétique », en s’appuyant sur un test musculaire. Toujours selon cette organisation, cette pratique s’inspire de la médecine énergétique chinoise, de la psychologie, des neurosciences et des « nouveaux concepts sous tendus par la physique quantique ».
Elle n’est pas exempte de polémiques, comme le rappelle un document de l'Inserm. En 2002, la kinésiologie figurait dans le « Guide santé et dérives sectaires » de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) parmi les méthodes qui peuvent présenter un risque sectaire.
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