Une interne en 9e année de médecine de Marseille a subi une violente agression à caractère sexuel au sein de l'internat de l'hôpital de la Timone, a dévoilé ce mardi le syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM). « Elle souffre, en plus du traumatisme psychique, de multiples plaies de la face, fractures des os du crâne et d'une hémorragie intracrânienne », précise la structure.
Les faits remontent au dimanche 9 juillet. Vers 18 h 30, une première interne est violemment bousculée par un homme et réussit à s'échapper. Quelques minutes plus tard, une seconde jeune femme entre dans le bâtiment réservé aux internes en médecine et pharmacie où elle réside, et situé dans l'enceinte de l'hôpital de la Timone. Un homme « l'a suivie, l'a frappé au visage et a tenté de la violer à quelques pas de sa chambre », explique au « Quotidien » Justin Breysse, président du SAIHM.
« Porte cassée depuis six mois »
L'agresseur emprunte la porte d'entrée du bâtiment où résident 150 internes et dans lequel on ne peut normalement entrer qu'avec un badge. « C'est une zone d'accès sécurisée. Mais cette porte était cassée depuis six mois », poursuit Justin Breysse.
Le chef de file du syndicat déplore les failles de l'administration qui n'ont pas tenu compte des précédentes alertes. « Depuis 2014, nous réclamons des mesures de sécurité. Il y a deux ans, des cambriolages ont été signalés. Il y a eu aussi des intrusions de personnes sans domicile fixe ou encore des toxicomanes. Nous avons l'impression d'être méprisés par la direction », ajoute Justin Breysse.
Nouvelles mesures de sécurité en urgence
En 2013, l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) avait annoncé une trentaine de mesures pour améliorer la sécurité de l'enceinte mais en vain, selon le SAIHM. « On demande que les flux entrants soient contrôlés, que les murs soient rehaussés, et que les zones réglementées fonctionnent. On désire également qu'une réflexion sur l'hébergement soit menée… », ajoute le syndicaliste.
Contactée, la direction hospitalière a précisé que la victime s'était « réfugiée chez la responsable de l'internat ». « Deux agents de sécurité sont arrivés quelques minutes après sur les lieux et ont prévenu les services de police qui ont déclenché une enquête avec audition des témoins et investigations sur les lieux de l’agression », commente la direction. Un soutien psychologique a aussi été proposé à cette interne.
Le SAIHM et la direction ont confirmé que la victime avait porté plainte. L'agresseur a été interpellé lundi 17 juillet. Il était déjà connu des services de police, indique l'AP-HM. Une réunion s'est tenue avec l'ensemble des acteurs pour établir des mesures d'urgence. Ainsi, la porte a été réparée et une surveillance de l'internat par caméra a été mise en place. Enfin, un agent de sécurité est en poste depuis le 10 juillet devant l'entrée de la résidence.
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