HIPPOCRATE évoquait déjà l’alimentation comme « première médecine ». Le rôle de l’alimentation dans la préservation d’une bonne santé est donc une notion ancienne qui a perduré même à l’époque où nourriture et santé étaient « inscrites dans un contexte de peur, notamment de famine », indique Thibaut de Saint Pol (Sciences Po). Puis, l’analyse chimique des aliments a permis de comprendre leurs bienfaits et leurs méfaits sur l’organisme, modifiant ainsi la représentation de la fonction protectrice de l’alimentation « en la rendant plus technique. Aujourd’hui, on observe une médicalisation des discours sur l’alimentation », poursuit le sociologue, en précisant qu’en France, cette fonction « ne se limite pas à sa dimension médicale ». On y accorde en effet une grande importance au partage et à la convivialité.
Lipides et vitamine D.
Les progrès réalisés dans le domaine de la nutrition ont donné lieu à de nouvelles conceptions. C’est notamment le cas pour les lipides qui, « à partir des années 1970, ont perdu peu à peu leur intérêt "calorifique" pour devenir un nutriment spécifique », explique le Dr Patrick Serog (nutritionniste, Paris). De même, la vitamine D, connue à l’origine uniquement comme vitamine antirachitique, est en fait une véritable hormone, avec des effets extra-osseux, en particulier un rôle dans la régulation de l’immunité. Deux tiers des apports en vitamine D sont assurés par l’ensoleillement et un tiers par l’alimentation. Le traitement des fréquents déficits et carences en vitamine D repose sur la supplémentation vitaminique. L’apport alimentaire peut être augmenté par des produits enrichis. Une nouvelle formule de l’huile Isio 4 a été développée pour mieux répondre aux besoins nutritionnels en vitamine D, souligne Julie Levy (Lesieur). Sa teneur en cette vitamine est désormais de 1 000 UI (25 µg) pour 100 g. « Une cuillère à soupe couvre 50 % des apports journaliers recommandés en vitamine D ». Enfin, en ce qui concerne la nutrition de demain, le Dr Serog note qu’elle se fondera sur « une recherche qui s’adapte aux besoins des personnes » et pronostique l’avènement d’une « nutrition à la carte ».
Conférence de presse Lesieur.
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