Vincent Lambert, en état végétatif depuis cinq ans va subir de nouveaux examens médicaux à Paris, a confirmé le Conseil d’État. « Les experts ont décidé de procéder à des examens complémentaires à la Pitié-Salpêtrière, dans le cadre de leurs missions », a précisé à l’AFP le Conseil d’État.
Selon des proches, il devrait rester hospitalisé jusqu’à vendredi. Depuis son accident de la route en 2008, Vincent Lambert, 38 ans, est hospitalisé au CHU de Reims. Le 14 février, le Conseil d’État avait ordonné une nouvelle expertise médicale avant de prendre une décision « avant l’été ».
Quelques jours plus tard 3 spécialistes de neurosciences avaient été désignés : Marie-Germaine Bousser, professeur émérite des universités, chef de service honoraire à l’hôpital Lariboisière, et membre du Comité consultatif national d’éthique (pour lequel elle vient de signer l’avis 122 sur la neuroamélioration), le Pr Lionel Naccache, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, et le Pr Jacques Luauté, chef de service à l’hôpital Henry Gabrielle du CHU de Lyon.
Un avis avant l’été
Leur mission : « décrire l’état clinique actuel de Vincent Lambert » ; « se prononcer sur le caractère irréversible des lésions cérébrales dont il souffre et sur le pronostic clinique » ; « déterminer s’il est en mesure de communiquer, de quelque manière que ce soit, avec son entourage » ; « apprécier l’existence éventuelle de signes manifestant une volonté d’interruption ou au contraire de prolongation du traitement qui le maintient en vie ». Leurs conclusions sont attendues d’ici à la fin d’avril et seront transmises aux parties pour que le débat contradictoire puisse avoir lieu. L’Assemblée du contentieux s’engage ensuite à rendre un avis avant l’été, en s’inspirant également des réflexions de l’Académie nationale de médecine, du CCNE et du Conseil national de l’Ordre des médecins.
En attendant de se prononcer, le Conseil d’État a déjà jugé que la loi Leonetti de 2005, qui proscrit l’acharnement thérapeutique, « s’applique à des patients, qui comme M. Vincent Lambert, ne sont pas en fin de vie » et « que l’alimentation et l’hydratation artificielle constituent, au sens de cette loi, un traitement qui peut être interrompu en cas d’obstination ». Un premier avis salué par le Dr Éric Kariger, chef du service de soins palliatifs du CHU de Reims, où est pris en charge Vincent Lambert depuis 2008.
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