Après le vote ces dernières heures d’articles importants du projet de loi de santé, les deux principaux syndicats de médecins ont affiché leur mécontentement, chacun dans leur registre.
L’adoption ce jeudi de la généralisation progressive du tiers payant par les députés a fait promptement réagir la CSMF, qui annonce « renforcer sa mobilisation » contre le projet de loi de santé. « Notre mobilisation doit et va continuer pour peser sur les prochains débats, notamment au Sénat ou nous comptons sur l’expérience des élus pour entendre notre inquiétude », annonce le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
Outre la « bureaucratisation de l’engagement des médecins », la Confédération s’insurge une nouvelle fois contre un dispositif qui oblige le médecin à plusieurs vérifications auprès de son patient, s’il veut être payé : respect du parcours de soins, droits auprès de la Sécu et des complémentaires santé, autorisation de prélèvement bancaire des franchises. Une « simple aberration » aux yeux de la centrale syndicale.
Un virage ambulatoire raté
Pour sa part, MG France juge que le projet de loi de santé « est en passe de rater son objectif principal », à savoir « la création d’un étage territorial de soins primaires ».
Certes, le syndicat de généralistes prend acte de la création de « communautés territoriales de soins primaires » dans la loi, en remplacement d’un « service territorial de santé au public » qui instaurait une médecine « administrée » par les agences régionales de santé (ARS). Mais MG France s’agace des derniers amendements adoptés par les députés qui agrègent à ses communautés de nouveaux acteurs (prévention, PMI, médecine scolaire, service sociaux et médicaux sociaux, centre de santé…).
« Il en résulte un machin ingérable et ingouvernable, et le retour de l’agence de santé gestionnaire – et non plus partenaire – des acteurs de terrain », juge le syndicat du Dr Claude Leicher. Conclusion à ce stade des débats : virage ambulatoire raté.
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