Frappés durement par la crise, subissant les augmentations des divers tickets modérateurs* et épuisés par les délais d’attente, de plus en plus d'Italiens ne se soignent plus. En 2015, près de 11,5 millions d’Italiens ont ainsi renoncé à se soigner, selon une étude réalisée par l’institut de recherches économiques et sociales (Censis) et l’institut national des statistiques (Istat).
Parmi les principaux touchés, des retraités, précaires et chômeurs qui ne peuvent s’adresser aux services de santé privée ou bénéficier des consultations privées en milieu hospitalier. Deux solutions qui séduisent toutefois de plus en plus les Italiens, les structures privées ayant baissé leurs tarifs pour mieux profiter de la désaffection croissante des assurés envers le service public de santé, jugé à la fois coûteux et peu efficient.
Face à ces statistiques impitoyables brossant le portrait d’un service public de santé en déshérence, le ministère de la Santé a promis d’inverser la tendance. Des investissements ont été promis, avec une première enveloppe en 2017, puis l’année suivante afin de renforcer les effectifs et diminuer les délais d’attente.
Le système du tiers payant est appliqué aux consultations chez le généraliste. En revanche, les consultations spécialisées et les examens sont soumis au régime du ticket modérateur dont le montant à charge des assurés varie selon les régions et les types de prestation.
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