L E 2e Sommet mondial contre le cancer se déroulera à l'UNESCO, à Paris, le 9 février*. Il devrait permettre de faire reconnaître le 4 février comme la « Journée mondiale contre le cancer » et, entre autres, de former un Réseau international de groupes de défense des droits des patients.
Des milliers de personnalités du monde scientifique, industriel, politique et artistique avaient répondu présents lors du 1er Sommet, le 4 février 2000. A cette occasion avait été signée la Charte de Paris contre le cancer, pétition mondiale visant à mobiliser l'ensemble des forces des communautés médicales, scientifiques, politiques et associatives au service du combat contre les tumeurs malignes. Les signataires s'engagent, principalement, à favoriser les droits des patients et à promouvoir des soins de qualité.
En France, on estime à 2 millions le nombre de personnes atteintes d'un cancer, dont 700 000 à 800 000 sont en traitement. Quelque 250 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Un décès sur trois est concerné. Selon un projet de surveillance de l'impact du cancer du sein de l'Union européenne, appelé « Eurocare », globalement, près de la moitié de tous les malades sont encore en vie cinq ans après le diagnostic. Toutefois, si les taux de survie à 5 ans, pour le côlon-rectum, le mélanome, le sein, les testicules, la maladie de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens, ont progressé de 40 à 50 %, l'espoir de survivre reste « uniformément faible » pour le poumon, le pancréas ou l'œsophage, avec moins de 10 % à 5 ans.
Dans le monde, on recense 10 millions de nouveaux cas de cancer et 5 millions de personnes en meurent chaque année. D'après l'Organisation mondiale de la santé, d'ici à 2020, il y aura 20 millions de nouveaux cancéreux, en raison de l'augmentation de l'espérance de vie, tandis que le nombre de décès annuels dépassera les 10 millions. Le cancer du poumon, avec 921 000 victimes, est le plus meurtrier. Chez les femmes, le cancer du sein est de loin la pathologie la plus courante. Il représente le quart des nouveaux cas dans la population féminine.
Outre d'insister sur l'ampleur du fléau, ce deuxième sommet sera aussi pour les spécialistes l'occasion d'attirer l'attention sur « le manque flagrant d'effectifs et en particulier de cancérologues » : on en compte actuellement 14 pour douze mille habitants, et ce chiffre devrait diminuer. Une désaffection qui, selon les promoteurs du Sommet, « n'a rien d'étonnant au regard des conditions de travail actuelles de ces spécialistes : surcharge de travail, forte implication émotionnelle, complexité des traitements, manque de compétences spécialisées, inertie du gouvernement, etc. ».
* Tél. 01.42.24.11.11
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