Maladie de Parkinson
L ES agonistes dopaminergiques diffèrent par leurs caractéristiques pharmacocinétiques, pharmacodynamiques, pharmacocliniques, par leurs effets indésirables et leurs coûts. On dispose actuellement de la bromocriptine, du piribédil, du pergolide, du ropinirole (métabolisme hépatique majeur), de l'apomorphine, et bientôt de la cabergoline et du pramipexole (élimination rénale forte).
« Pharmacologiquement, explique le Dr Jean-Louis Montastruc (Toulouse), trois facteurs principaux les différencient :
- les effets sur les récepteurs non dopaminergiques (NA-5HT...) ;
- la sélectivité des récepteurs D1 et D2, en sachant que l'efficacité antiparkinsonienne est supérieure si l'affinité des agonistes dopaminergiques intéresse à la fois les récepteurs D1 et D2, que l'effet antidépresseur met en jeu l'affinité au récepteur D3 et que les effets indésirables à type de dyskinésies et de psychose sont plus fréquents en cas d'affinité D1 + D2 que D2 seul ;
- la demi-vie d'élimination (la cabergoline se distingue des autres par une demi-vie de 48-65 heures autorisant une prise par jour). »
Les conséquences pratiques de ces données théoriques sont limitées car ces dernières ne traduisent pas des profils cliniques très différents, même si certaines études comparatives, montrent que le pergolide, le pramipexole et le ropinirole en monothérapie ont une efficacité un peu supérieure comparativement à celle de la bromocriptine (inférieure à 10 %). « Se pose alors la question des équivalences de doses et de la pertinence clinique ? Les effets neuroprotecteurs de ces molécules sont comparables in vitro, les données actuelles actuelles sont insuffisantes pour pouvoir conclure », a affirmé le Dr Montastruc.
Tous les agonistes dopaminergiques exercent des effets indésirables digestifs (nausées), cardio-vasculaires (hypotension orthostatique) et psychiatriques (hallucinations). Les risques d'dème et de fibrose rétropéritonéale ne peuvent être évalués. Les fibroses semblent spécifiques des dérivés ergotés. Une somnolence ou des « attaques de sommeil » peuvent être observées.
En ce qui concerne les coûts, les médicaments les plus récents sont les plus chers.
D'après la communication du Dr Jean-Louis Montastruc (Toulouse) dans le cadre du symposium SmithKline Beecham aux Journées de neurologie de langue française.
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