AMP, Macron ira… ira pas ?

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Publié le 29/06/2017
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« L'ouverture de l'AMP à des personnes sans stérilité pathologique peut se concevoir pour pallier une souffrance induite par une infécondité résultant d'orientations personnelles. » Ainsi argumente le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), dans son avis n° 126 sur les demandes sociétales de recours à l'assistance médicale à la procréation, pour se déclarer favorable à l'accès de toutes les femmes – couples de femmes et femmes seules – à l'insémination artificielle avec donneur (le Comité reste en revanche opposé à la gestation pour autrui et donc au recours aux mères porteuses en France).

En avril, Emmanuel Macron qui n'était encore que candidat à la présidentielle, tout en se disant pour une loi ouvrant la PMA « aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires », avait indiqué, dans un courrier aux associations LGBT, qu'il attendrait que le CCNE « ait rendu son avis (...), pour pouvoir construire un consensus le plus large possible ».

Avis rendu. Le président n'a plus à attendre. À lui le chantier du consensus sur un sujet pas vraiment œcuménique ! Ira ? Ira pas ? Et, sur la méthode, que retiendra Emmanuel Macron de l'expérience « mariage pour tous » de son immédiat prédécesseur ? Née en 2012 pour s'opposer à l'union civile homosexuelle, le mouvement la Manif pour tous attend en tout cas le gouvernement au tournant. Menace à peine voilée, le collectif a déjà averti que rouvrir le dossier de la PMA serait une « erreur majeure ».

K. P.

Source : Le Quotidien du médecin: 9593