Après chirurgie

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Publié le 29/01/2018

Chez la femme opérée, les données scientifiques concernant le traitement médical de l’endométriose sont plus nombreuses. L’une des nouveautés concerne l’efficacité des estroprogestatifs sur la dysménorrhée, le schéma continu étant plus rapidement efficace. L’efficacité de la contraception orale combinée sur les douleurs est comparable à celle des agonistes de la GnRH, mais elle entraîne moins d’effets secondaires.

Les traitements progestatifs macrodosés (DMPA, acétate de noréthistérone) NETA et les microprogestatifs permettent de réduire les douleurs liées à l’endométriose. Le DMPA est supérieur à la contraception orale combinée en continu sur la dysménorrhée, avec une tolérance et une satisfaction comparables.

Efficace pour contrôler la dysménorrhée, le DIU au lévonorgestrel 52 mg est comparable aux agonistes de la GnRH en termes de douleurs et de qualité de vie, mais il expose à un risque d’échappement à 12 mois plus élevé.

Les agonistes de la GnRH sont comparables à la contraception estroprogestative sur les douleurs. Un traitement court de 3 mois en post-opératoire ne permet pas de réduire le risque de récidive douloureuse à distance.

Réduire le risque de récidive

Au total, en post-opératoire, en l’absence de désir de grossesse, il est recommandé de prescrire un traitement hormonal afin de réduire le risque de récidive douloureuse de l’endométriose et d’améliorer la qualité de vie des patientes, en faisant appel en première intention à la contraception estroprogestative (en privilégiant une administration continue en cas de dysménorrhée) ou au DIU au lévonorgestrel 52 mg.

Les données sur les récidives de lésions sont, elles aussi, limitées aux endométriomes et aux nodules de la cloison rectovaginale. Afin de limiter le risque de récidive des endométriomes opérés, il est recommandé de prescrire une contraception estroprogestative en post-opératoire et de la poursuivre tant que sa tolérance est bonne et qu’il n’y a pas de désir de grossesse. Les agonistes de la GnRH ne sont pas recommandés dans le seul objectif de réduire les récidives d’endométriomes en post-opératoire.


Source : Le Quotidien du médecin: 9635