Après le suicide du cardiologue de l'HEGP, Touraine et Hirsch promettent « la transparence »

Publié le 03/01/2016

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Marisol Touraine , a appelé à la "sérénité" dans l'attente des résultats de l'enquête sur le suicide mi-décembre d’un cardiologue à l’hôpital Georges Pompidou (HEGP). "Toute la transparence sera faite, rien ne doit être caché", a déclaré jeudi devant la presse la ministre de la Santé, lors d'un déplacement aux urgences et dans le service de réanimation pédiatriques de l' hôpital Robert-Debré (XIXe arrondissement), à la rencontre des personnels travaillant pour la Saint-Sylvestre.  "J'ai demandé à ce que les premiers résultats de l'enquête administrative me soit transmis d'ici au 15 janvier", a-t-elle ajouté. "Au vu ou pas des résultats, je prendrai des décisions".

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire pour harcèlement moral, après une plainte de la veuve du cardiologue, et sur fond d'accusations de "luttes claniques" au sein du prestigieux établissement hospitalier. Le médecin s'était défenestré sur son lieu de travail le 17 décembre en fin d'après-midi. Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch a de son côté assuré que la commission mise en place par l'AP-HP pour faire la "transparence" sur cette affaire était composée de personnalités qui travailleront "en toute indépendance". Cela permettra de "tirer toutes les conséquences", a-t-il promis.

Après le drame , le directeur général de l’AP-HP avait annoncé que parallèlement à "la saisine" de la commission d'analyse des suicides, était lancée une autre commission, composée de trois personnalités extérieures à l' hôpital , pour procéder notamment à "une mise à plat des sujets conflictuels dans l'établissement", qui a connu "plusieurs crises au cours des dernières années". "L'objectif n'est absolument pas de cacher, mais de comprendre pour éviter que cela se reproduise", a-t-il assuré jeudi. Il a appelé ceux "qui ont pu toucher de près ou de loin à cette situation" à apporter "leur témoignage, donner leur avis devant la commission d'enquête", afin qu'elle puisse faire son analyse. "C'est le respect qu'on doit à la victime, à ses proches et qu'on doit à l'ensemble de la communauté hospitalière".

Source : lequotidiendumedecin.fr