NOUVEAU désaveu pour les comptes de la biologie médicale. Avec un coût pour l’assurance-maladie de 6 milliards d’euros (3,4 milliards en ville, 2,4 milliards à l’hôpital), la spécialité fait montre d’une « très mauvaise » maîtrise de ses dépenses, assène la Cour. Premier facteur : l’obscurité quasi totale sur les actes de biologie à l’hôpital et, en ville, des données lacunaires sur les charges du secteur, les gains de productivité ou les revenus des biologistes.
En outre le nombre d’actes de biologie médicale a bondi (80 % en 15 ans) et l’inflexion observée en 2012 n’est que conjoncturelle. Or, la biologie sera amenée à prendre encore plus d’ampleur avec le développement de la médecine prédictive et le vieillissement, ce qui « justifie les efforts qui lui restent à consentir », lit-on dans le rapport. La réforme en cours ? Trop timide pour obtenir de réels gains d’efficience. Le processus d’accréditation se met difficilement en place (retard dans les demandes, risque de saturation du comité français d’accréditation...), de même que la réorganisation des sites en ville et à l’hôpital. Quant au pilotage par le ministère de la Santé et les ARS, il reste lâche.
Même si cela peut surprendre pour une spécialité qui subit de très régulières décotes tarifaires, la Cour regrette une action insuffisante sur les tarifs, le volume des actes et la pertinence des prescriptions. Elle réclame la remise à plat, avant la fin janvier 2014, de la convention actuelle et une baisse d’au moins deux centimes d’euro de la valeur du B, assortie d’une révision de la nomenclature et de nouveaux référentiels. Objectif : 500 millions d’euros d’économies !
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