> Compléments alimentaires
LA MISE EN EVIDENCE d'un effet protecteur des oméga 3 vis-à-vis du système cardio-vasculaire n'est pas récente, puisque le faible taux de mortalité cardio-vasculaire chez les Esquimaux, gros consommateurs de poissons gras, est connu depuis plusieurs décennies. De même l'étude de Lyon, réalisée en prévention secondaire, a montré dans les années 1990 une réduction importante et rapide de la mortalité chez des patients ayant fait un infarctus du myocarde, soumis à un régime méditerranéen enrichi en oméga 3. Depuis, cette famille d'acides gras essentiels fait l'objet de nombreux travaux, notamment en vue de déterminer les rôles respectifs de l'acide alpha-linolénique d'origine végétale (colza, lin...) et de l'acide écosapentaénoïque (EPA) et docosahexaénoïque (DHA) que l'on trouve dans les huiles de poissons.
Différents travaux ont montré que le DHA était capable de freiner la formation des molécules d'adhésion intervenant dans le processus d'athérogenèse, tandis que l'EPA agirait en empêchant la diminution de production du NO, dont on sait qu'il joue un rôle important dans le bon fonctionnement de l'endothélium. Par ailleurs, les oméga 3 ont un effet antiarythmique, qui explique leur bénéfice dans la prévention de la mort subite.
Un déséquilibre entre oméga 6 et oméga 3.
Outre les travaux sur les mécanismes d'action des oméga 3, les chercheurs ont largement progressé dans la connaissance des interactions existant entre les oméga 6 et les oméga 3, du fait d'une compétition enzymatique. Or c'est bien un déséquilibre entre ces deux familles d'acides gras qui pose problème dans l'alimentation moderne. On est passé d'un rapport oméga 6 sur oméga 3 égal à 1 dans l'alimentation de l'homme préhistorique à un rapport égal à 15 ou 20 dans celle de l'Américain du XXIe siècle. La France se situe à un niveau intermédiaire, mais néanmoins bien trop élevé, de l'ordre de 12. Rappelons que l'analyse des différentes données expérimentales, épidémiologiques et cliniques a permis de proposer un rapport de 5, considéré comme normal. Cela implique l'augmentation de la consommation d'acides gras oméga 3.
Dans ce contexte, de nombreux compléments alimentaires sont aujourd'hui proposés pour compenser le déficit chez les personnes qui ne consomment pas suffisamment d'aliments riches en oméga 3 (huile de colza, poisson, pourpier, mâche ou produits provenant d'animaux nourris avec des graines de lin).
La société Isodisnatura met, par exemple, à la disposition du consommateur deux compléments riches en oméga 3 : l'un, Cardiom 3, destiné à la protection cardio-vasculaire, avec une forte concentration en DHA ; l'autre, OM 3, destiné à l'équilibre émotionnel, avec une forte concentration en EPA, sur la foi de données d'observation qui ont montré un lien entre le taux de dépression et la consommation d'oméga 3 dans une population (thèse que soutient avec force le psychiatre David Servan-Schreiber dans son livre « Guérir »).
Conférence organisée par les sociétés Isodisnatura et Kiria.
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