À la veille des 30e journées CNGOF début décembre, le Pr Hédon a réagi, au nom du collège, à l’avis de la commission de transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le traitement des fibromes utérins symptomatiques (modérés à sévères) par l’ulipristal acétate (Esmya pour ce qui concerne le traitement séquentiel en cures répétées).
« Il n’y a pas de donnée permettant d’évaluer l’efficacité d’ESMYA prescrit pendant deux périodes successives de 3 mois de traitement à la posologie de l’AMM. Une seconde période de 3 mois de traitement n’a donc pas de place dans la stratégie thérapeutique », indique l'avis. En revanche, le service médical rendu par ESMYA pour une première période de traitement de 3 mois maximum. Cet avis restrictif inquiète le CNGOF. Des études très récentes ont montré l'intérêt d'un traitement séquentiel prolongé qui permet de retarder ou d’éviter la chirurgie. Ulipristal est d’ailleurs déjà utilisé de cette façon dans de nombreux pays européens et bénéficie d’ailleurs d’une AMM européenne dans ces 2 indications. Un avis trop prudent de l’HAS pourrait empêcher la prise en charge du traitement séquentiel prolongé par la sécurité sociale et priverait les patientes des bénéfices d’une méthode non invasive de traitement des fibromes. Sans effets secondaires notoires (prise de poids en particulier) par rapport à d’autres possibilités thérapeutiques.
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