A L'AFFICHE A PARIS
Ce n'est pas « Pour un oui ou pour un non » de Nathalie Sarraute, ce n'est pas « Art » de Yasmina Reza, mais le thème de cette pièce de Fabrice Roger-Lacan est le même. Une discorde entre deux amis, deux hommes que tout rapprochait et qu'une petite poussière détruit. Ici, on est plutôt du côté du café-théâtre. On va très loin (jusqu'à l'assassinat), mais tout finit bien... Sacrée différence. Isabelle Nanty dirige intelligemment deux acteurs bien accordés. Charles Berling, dont on loue depuis longtemps le talent, Edouard Baer, une révélation dans le naturel et l'aisance. Mais le texte n'est pas un chef-d'uvre. On reste dans la convention sinon dans la redite...
Théâtre de la Gaîté-Montparnasse (01.43.22.16.18), à 22 h du mardi au samedi. Durée : 1 h 30 sans entracte .
« La Pêche au gros »
Ged Marlon et Eric Prat vont en bateau. Et nous mènent en bateau avec beaucoup de fantaisie. Les deux personnages, après une soirée, et même une nuit un peu trop arrosée, se retrouvent, en smoking, dans une barque. Il y a là des cannes et des filets. Mais attention aux mauvaises rencontres !
Comédie de Paris (01.42.81.00.11), à 20 h du mardi au samedi, à 17 h le dimanche .
« L'Opérette imaginaire »
Avec ce texte, Valère Novarina, l'auteur de « Lettre aux acteurs » et du « Monologue d'Adramelech », entre autres uvres remarquables, est (presque) devenu un auteur populaire ! La musique de Christian Paccoud n'est pas pour rien dans ce miracle de l'élargissement d'un cercle. La mise en scène vive et fluide de Claude Buchwald s'appuie sur une distribution de très fortes personnalités. On s'amuse trois heures durant et l'on fredonne en sortant des chansons écrites par ... Valère Novarina, à l'honneur aux éditions Corti avec un livre d'Alain Berset qui réunit les contributions d'universitaires, d'écrivains, d'acteurs, de metteurs en scène. Et on peut même s'acheter, au théâtre, le CD du spectacle !
Théâtre des Bouffes du Nord, jusqu'au 25 mars, à 20 h 30 du mardi au samedi, à 16 h le dimanche (01.46.07.34.50).
A L'AFFICHE EN BANLIEUE
« Affabulazione »
Le très étrange texte de Pasolini séduit régulièrement les metteurs en scène. Il est fascinant, mais difficile à représenter. Un père fait un rêve étrange qui bouleverse sa vie, transforme son comportement. Le poète tentait de reprendre et de lancer plus loin l'histoire d'Oedipe. Il convoque de bizarres personnages, dont Sophocle. C'est Arnaud Meunier qui signe le spectacle sur un texte français de Michèle Fabien et Titina Maselli (publication Actes Sud-Papiers/Collection Didascalies).
Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis (01.48.13.70.00), du 27 février au 24 mars, à 20 h 30 du mardi au samedi, à 16 h le dimanche, sauf le samedi 17 mars, représentation à 16 h .
A L'AFFICHE EN REGIONS
« Le Jardin aux cerises »
Sous ce très joli titre emprunté à Tchekhov (« La Cerisaie »), Agathe Alexis propose un festival de théâtre russe, avec des spectacles, un colloque, des lectures et même du théâtre à domicile. C'est en mars et avril que le cycle va prendre son plein régime et vous pouvez dès maintenant réserver vos soirées, en sachant qu'après les spectacles, au bar du Palace, vous pourrez rencontrer les artistes...
Comédie de Béthune, Centre dramatique national du Nord-Pas-de-Calais, jusqu'au 6 avril. Renseignements et réservations au 0.826.802.600.
« Bérénice »
C'est un travail très particulier qu'ont mené le metteur en scène Frédéric Fisbach et le chorégraphe Bernardo Montet autour de la tragédie de Jean Racine, « Bérénice ». Un travail créé à Brest, au Quartz, et qui va ensuite partir en tournée. La danse, un souci de la langue qui va, par moments, jusqu'à tenter une restitution de la prononciation du XVIIe siècle, ou une partie du texte de la princesse dit en hébreu, font de ce spectacle un « étrange monstre ».
Scène nationale d'Evreux-Louviers, du 6 au 9 mars (02.32.78.85.20). Théâtre de la Bastille à Paris, du 15 mars au 14 avril (01.43.57.42.14). Puis, plus tard, Aubusson, Dijon, Avignon.
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