Deux nouvelles indications pour l’apixaban

Dans la thrombose veineuse profonde et l’embolie pulmonaire

Publié le 28/01/2016
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La nouvelle indication attribuée à l’apixaban s’appuie sur les résultats de l’étude AMPLIFY portant sur 5 396 patients victimes d’un évènement thromboembolique veineux aigu ou d’une embolie pulmonaire, randomisés en deux groupes : un groupe apixaban et un groupe traité par une HMPM suivie d’AVK.

Il s’agissait d’une étude de non infériorité sur un critère composite associant récurrences et décès. L’apixaban était donné à la dose de 10 mg 3 fois par jour durant 7 jours, puis de 5 mg 2 fois par jour durant 6 mois. Le traitement conventionnel comportait l’enoxaprine à la dose de 1 mg/kg toutes les 12 heures, durant au moins 5 jours et la warfarine poursuivie pendant 6 mois avec un INR cible compris entre 2 et 3.

Les résultats ont mis en évidence la non infériorité de l’apixaban par rapport à un traitement classique avec de surcroît, une diminution significative des hémorragies majeures (3 fois moins d’hémorragies majeures : 0,6 %/1,8 %) et une diminution de 70 % des hémorragies intracérébrales. Ces résultats ont été confirmés dans le sous-groupe de patients âgés de plus de 75 ans (n=800).

Étude AMPLIFY-Ext

L’étude AMPLIFY-Ext a quant à elle, évalué l’intérêt d’Eliquis à long terme dans le traitement de la MTEV. L’étude a inclus 2 482 patients randomisés en aveugle en trois groupes : un groupe à dose pleine d’apixaban (5 mg 2 fois par jour), un groupe apixaban avec une dose réduite de 50 % (soit 2,5 mg, 2 fois par jour) et un troisième groupe placebo. Les résultats ont montré que dans le groupe où la dose était réduite de 50 %, les récidives ont diminué de 80 % sans augmentation significative des hémorragies. Ces résultats permettent d’envisager des traitements prolongés avec un rapport bénéfice-risque favorable.

« En conclusion, Eliquis peut être donné d’emblée sans passer par les anticoagulants injectables (simplification de la prise en charge, suppression du risque de thrombopénie induite par l’héparine) et sans aucun contrôle biologique de l’hémostase, a souligné le Pr Dominique Mottier (CHU de Brest). Toutefois cette facilité d’emploi ne doit pas modifier les exigences du suivi du patient sous anticoagulant. »

Conférence de presse organisée par BMS-Pfizer
Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9466