LE QUOTIDIEN - Allez-vous faire bénéficier les abonnés de Wanadoo Santé qui désirent communiquer entre professionnels de santé de l'outil de sécurisation dont vous venez d'adopter les caractéristiques techniques communes avec Cegetel ? Dans quels délais ?
DENIS PUNSOLA - Cet outil, s'appuyant sur la CPS, sera intégré dans le kit Wanadoo Santé, ainsi que dans celui de Liberalis ou dans les réseaux mis en place par Oléane Santé. Le produit logiciel sera bientôt prêt mais, avec Cegetel, nous tenons à nous donner une période d'expérimentation de terrain pour envisager toutes les configurations possibles ; entre Liberalis et RSS, entre Wanadoo Santé et Liberalis, entre Mac et PC, entre différents logiciels, etc. Ce n'est qu'ensuite que l'on pourra envisager une commercialisation au cours du second semestre. Il s'agira d'un service payant, car il n'intéresse pas tous les utilisateurs de Wanadoo Santé, et qu'il nous faut amortir les coûts de développement que nous avons supportés avec Cegetel.
Vous allez en outre proposer la réception des résultats d'analyse avec Wanadoo Santé. Est-ce que cela n'implique pas de repositionner l'offre Liberalis dont la messagerie sécurisée et la transmission des résultats d'analyse sont des points forts ?
Aujourd'hui, il est vrai que Wanadoo Santé, avec 32 000 abonnés, est un succès et que Liberalis n'a pas rencontré le même succès. Mais Liberalis reste une offre intéressante car elle regroupe tous les services. Nous voulons établir une gamme d'offres présentant un continuum entre Wanadoo Santé et Liberalis avec des services optionnels payants comme l'envoi par e-mail sécurisé des résultats d'analyse au standard HPRIMNet (1) ou le chiffrement des messages.
Au bout du compte, on s'apercevra que l'abonnement Wanadoo, avec tous les services ajoutés, sera équivalent à l'abonnement Liberalis à 119 F/mois, que certains ont jugé trop cher sans prendre en considération les services spécifiques. C'est dans le même esprit que nous avons accepté de réaliser un concentrateur de FSE pour l'Union régionale des médecins libéraux d'Ile-de-France avec une offre qui s'appuie sur Wanadoo Santé, cela en accord avec l'association Liberalis. Nous ne voulons pas mettre de barrières et notre objectif est de nous adapter à tous les besoins, à celui du médecin qui débute dans la télétransmission comme à ceux qui veulent travailler en réseau et pour lesquels Liberalis est une offre bien adaptée.
Vous venez aussi de racheter deux éditeurs de logiciels médicaux (Axilog et Cequoïa-Ambroise). Est-ce toujours dans l'idée d'un continuum dans votre offre pour les médecins ?
Nous pensons que nous avons vocation à apporter aux logiciels médicaux des fonctions de communication. L'utilisation de la messagerie sécurisée en constitue la première brique car cela va habituer le médecin à communiquer. Si cela se passe bien, grâce à des échanges médicaux bien sécurisés, le praticien prendra peu à peu confiance dans les possibilités d'Internet. Du même coup, il pourra s'intéresser à d'autres usages comme l'utilisation de logiciels en ligne.
(1) L'association HPRIM regroupant les principaux éditeurs de logiciels médicaux est le promoteur d'un standard de transmission de résultats d'analyses biologiques. HPRIMnet est la version adaptée à Internet.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature