Détenus âgés : le législateur tranchera

Marylise Lebranchu estime qu'il n'est pas judicieux d' « ouvrir le débat sur les détenus âgés et malades, ou âgés ou malades, à partir du cas de Maurice Papon », condamné en avril 1998 à dix ans de réclusion pour complicité de crimes contre l'humanité. « Un détenu âgé et malade pour une autre affaire, ce n'est pas du tout pareil qu'un détenu pour crimes contre l'humanité ou acte de terrorisme », précise-t-elle cependant.
La ministre de la Justice, qui s'exprimait devant la représentation nationale, souhaite que la question soit posée dans le cadre de la préparation de la loi pénitentiaire qui doit être présentée cet été.
Plusieurs personnalités, comme les anciens gardes des Sceaux Robert Badinter et Pierre Méhaignerie, se prononcent pour une libération de l'ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous l'Occupation, compte tenu de ses 90 ans. Une proposition qui a soulevé une polémique et entraîné un débat sur le sort des détenus très âgés.