Q UATRIEME cause de mortalité et première cause de cécité, le diabète affecte près de 2 millions de personnes en France (3,35 % de la population) ; la prise en charge des complications (neuropathies, néphropathies, coronaropathies, rétinopathies) représente 2 % du budget « santé » de la Sécurité sociale.
Les diabétiques de type 2 représentent 91 % de la population totale des diabétiques et sont principalement suivis en médecine générale (98 %).
DIABEST (DIAbète Bilan Education Surveillance et Traitement), mise en place par les Laboratoires Aventis, est une étude d'intervention dont l'objectif est d'améliorer la qualité de la prise en charge des diabétiques de type 2 et leur équilibre métabolique, à travers la conclusion d'un accord local sur les standards de qualité des soins, suivi d'un audit des pratiques.
L'analyse des résultats du premier audit montre une prise en charge du diabétique de type 2 encore insuffisante, tant pour le contrôle glycémique que pour les indicateurs de suivi, et en décalage par rapport aux recommandations de pratique clinique (ANAES, AFSSAPS). Le pourcentage des patients ayant bénéficié, l'année précédant l'audit, des examens suivants, était : examen de la sensibilité des pieds (32 %), dosage de la microalbuminurie (35 %), ECG (62 %), évaluation diététique (63 %), fond d'il (65 %). Par ailleurs, un tiers des patients a présenté un contrôle glycémique satisfaisant et, en cas de diabète jugé mal équilibré, seulement 53 % ont bénéficié d'une intervention au cours de l'année pour remédier à ce déséquilibre. De même, les facteurs de risque cardio-vasculaire étaient insuffisamment contrôlés pour 58 % des patients.
Après mesures de correction
Les mesures de correction mises en uvre à la suite des résultats du premier audit ont permis, lors du second audit de pratique, d'apporter une amélioration significative (p < 0,001) de tous les indicateurs de suivi, notamment : examen de la sensibilité des pieds (65 % versus 32 %), dosage de la microalbuminurie (55 % versus 35 %), ECG (71 % versus 62 %), évaluation diététique (73 % versus 63 %), fond d'il (77 % versus 65 %). Les patients étaient également mieux surveillés avec un recours au dosage de l'HbA1c qui augmente de 14,5 % ; de plus, le contrôle des diabétiques était amélioré et le traitement hypoglycémiant plus agressif, avec une prescription d'insuline plus fréquente. Enfin, le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaires s'est amélioré.
DIABEST a également permis une meilleure circulation des patients dans les différents dispositifs de soins (recours au diabétologue et à la diététicienne).
DIABEST confirme ainsi l'efficacité de la méthode de l'audit en pratique pour améliorer la qualité du suivi et l'équilibre métabolique des diabétiques de type 2 en médecine générale. Une telle initiative répond aux attentes des médecins en leur permettant une véritable appropriation des recommandations scientifiques, ainsi que l'évaluation de leur pratique.
Et maintenant, DIASTEP
Afin de poursuivre cette démarche, les Laboratoires Aventis mettent en place, en 2001, un second programme DIASTEP (DIAbète, Stratégie Thérapeutique Efficace et Partagée), qui va permettre d'évaluer l'impact d'un audit de pratique thérapeutique sur l'amélioration des contrôles glycémique et tensionnel.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Aventis, à laquelle participaient les Drs L. Kleinebreil (Diabcare France), E. Eschwège (INSERM), G. Charpentier (hôpital de Corbeil) et P. Cervantes (Laboratoires Aventis).
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