Durée moyenne de trois ans et demi

Diagnostic clinique et données biologiques de la périménopause

Publié le 28/10/2009
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Plus de 45 ans

La ménopause est définie par une aménorrhée spontanée de plus de un an chez une femme de plus de 45 ans, ou par une aménorrhée de 3 mois malgré l’administration cyclique d’un progestatif (test au progestatif).

Manifestations

La périménopause correspond à l’épuisement folliculaire ovarien, qui s’accompagne d’une insuffisance lutéale avec baisse de la progestérone et hyperestrogénie relative, et d’une élévation des taux de FSH. Les cycles sont anovulatoires ou dysovulatoires, ce qui se traduit cliniquement par des cycles irréguliers, raccourcis ou allongés, pouvant s’accompagner de ménorragie. L’hyperestrogénie relative peut être responsable de troubles de l’humeur et de symptômes physiques cycliques tels que mastodynie, œdème et prise de poids. Une séborrhée, une chute de cheveux ou une augmentation de la pilosité peuvent aussi se voir, traduisant une hyperandrogénie relative.

Hypoestrogénie

Dans une deuxième phase, la production d’estrogènes va, à son tour, diminuer progressivement, avec des périodes de carence en estrogène de plus en plus fréquentes. La spanioménorrhée s’accentue et les signes cliniques d’hypoestrogénie s’installent : asthénie, sécheresse cutanée et vaginale, symptômes climatériques.

Démarche clinique

Le diagnostic de périménopause, comme celui de ménopause, est avant tout clinique et ne doit pas reposer sur la biologie. En effet, les dosages hormonaux (FSH et 17ß estradiol) ne montrent qu’une photographie d’un statut hormonal à un instant donné et connaissent de fortes fluctuations. Si l’élévation de la FSH est le premier signe biologique de la périménopause, le taux de 17ß estradiol peut varier de façon importante d’un cycle à l’autre. À un instant donné, des dosages hormonaux dits « de ménopause » (FSH élevée et 17ß estradiol bas) peuvent précéder de plusieurs mois ou années la ménopause clinique.

Cas particuliers

Il existe cependant quelques cas particuliers dans lesquels les dosages hormonaux peuvent être utiles, lorsqu’on désire faire le relais avec un traitement hormonal substitutif. Il s’agit essentiellement des femmes hystérectomisées, chez qui le critère clinique d’aménorrhée n’existe plus, et des femmes sous contraceptifs oraux qui présentent des saignements de privation réguliers mais factices.

D’après un entretien avec le Dr Alain Tamborini, gynécologue.

Dr CAMILLE CORTINOVIS

Source : lequotidiendumedecin.fr