Don du sang des homosexuels : les nouveaux critères d'exclusion n'augmentent pas le risque de transmission du VIH

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Publié le 15/11/2018

Les nouveaux critères de sélection au don du sang, assouplissant son accès aux hommes ayant eu des relations sexuelles avec les hommes (HSH), n'ont pas augmenté le risque de transmission du VIH par transfusion, selon la première édition de l'enquête Complidon publiée par l'agence Santé Publique France.

Le taux de dons positifs pour le VIH était en effet de 0,26 pour 10 000 dons entre le premier janvier 2015 et le 9 juillet 2016, contre 0,18/10 000 entre le 10 juillet 2016 et le 31 décembre 2017. Les risques résiduels liés au VIH sont de respectivement de 0,23/1 million de dons avant les nouveaux critères contre 0,16 après.

En juillet 2016, les nouveaux critères de sélection au don du sang ont transformé la contre-indication permanente faite aux homosexuels masculins, en contre-indication temporaire de 12 mois. En pratique, cela signifie qu'un don du sang est possible s'il s'est écoulé au moins 12 mois depuis le dernier rapport sexuel entre le donneur masculin et un autre homme. Cette durée est à comparer aux 4 mois que doivent attendre les donneurs hétérosexuels après un changement de partenaires.

Pour les auteurs, qui notent au passage un certain non-respect des critères de sélection (29,4 % des HSH avaient eu un rapport moins d'un an avant le don), cette enquête apporte des éléments en faveur d'une période d'exclusion plus courte.

Lors des débats sur la proposition de loi visant à la consolidation du modèle français du don du sang, des amendements déposés en commission des affaires sociales avaient pour but de ramener à 4 mois la contre-indication faite aux HSH. Ils ont été retoqués en séance publique.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr