Enfant, Luc Labenne se souvient que, contrairement au Petit Poucet, il ne semait pas de cailloux mais il en emplissait ses poches. Petites pierres, fossiles : il trouvait une multitude de trésors dans le sol.
Parce qu’il aime le contact avec les gens et qu’il souhaite « assurer ses arrières », il devient médecin généraliste. Il opte pour des remplacements qui lui permettent de gérer son temps car sa passion pour les météorites prend de plus en plus de place.
Expéditions extra-terrestres
« Les petits minéraux faisant les grandes météorites », une rencontre avec un collectionneur averti va déclencher sa passion pour ces pierres extra-terrestres. Il peut donc partir en expédition dans le désert un mois ou plus à la recherche de ces cailloux tombés du ciel. Il entraîne son père et son frère. C’était il y a un peu plus de vingt ans.
Les trois premières missions se révèlent infructueuses mis à part quelques outils préhistoriques. À la quatrième : victoire ! Ils trouvent un énorme caillou paré d’une croûte noire de fusion, répondant à leur aimant (il y a du métal dans les météorites).
Une réputation d’expert
De cette expédition miraculeuse en Algérie, ils vont rapporter une centaine de météorites : la réputation de Luc Labenne commence à se forger. Il cherche, collectionne, vend, achète mais reste toujours très attentif à l’aspect scientifique de ses trouvailles analysées pour la plupart au Museum d’histoire naturelle.
Il y a une classification, donc une hiérarchisation des météorites. Les météorites martiennes sont précieuses. Aujourd’hui, il y en a environ 120 répertoriées et Luc Labenne en possède un échantillon extraordinaire dont la datation remonte à 4,4 milliards d’années (même datation que la Terre) et qui prouve scientifiquement l’existence d’une eau au PH neutre sur Mars : toutes les conditions identiques à celles de la Terre, toutes les conditions requises pour le développement de la vie... cela laisse rêveur.
D’ailleurs, la très sérieuse NASA a acheté l’année dernière à Luc un morceau conséquent de cette roche pour la confier à un chercheur spécialisé sur les premières formes de vie sur terre.
Le choix des étoiles
En l’écoutant raconter ses expéditions dans les déserts (aujourd’hui principalement au Chili), en voyant son regard pétiller quand il explique toutes les incroyables avancées qui pourraient découler de ses découvertes, on comprend pourquoi ce médecin a choisi de garder la tête dans les étoiles et de vivre de sa passion depuis maintenant dix ans.
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