En affirmant que « la moitié des étudiants fume des "joints" et qu'un sur deux de leurs enseignants le faisait ou le fait encore », le ministre italien de la Santé, le Dr Umberto Veronesi, a relancé la polémique sur l'usage de drogues douces en Italie.
« Veronesi est un danger public », affirme un député de l'Alliance nationale (postfasciste), Maurizio Gasparri, tandis que son collègue chrétien-démocrate, Carlo Giovanardi, juge qu' « il parle comme s'il était ivre » et l'accuse d'encourager d'une certaine manière la toxicomanie. Le ministre, oncologue réputé, père de sept enfants et connu pour son opposition farouche aux drogues, mais aussi au tabac et à l'alcool, est revenu à la charge en précisant que son appréciation ne signifie nullement qu'il approuve un tel état de choses. « Nous ne pouvons pas nous voiler la face. Nous pouvons dire d'ores et déjà que l'interdiction n'est pas le meilleur instrument, et que nous avons besoin d'une action d'éducation et de prévention », ajoute-t-il.
Une étude conduite en 1995 par l'institut européen Espad indiquait que « 43 % des Italiens de l'époque utilisaient au moins une fois des drogues douces » et que, par extension, une bonne part des enseignants d'aujourd'hui s'y sont livrés également.
La polémique se déroule sur fond de campagne électorale, à quelques mois des législatives, l'Eglise et la droite étant farouchement opposées à la dépénalisation, alors que la gauche applaudit « une autre preuve de la sagesse de Veronesi », car « la santé publique se défend avec la vérité ».
Drogues douces : polémique à l'italienne
Publié le 18/01/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6838
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