À cheval entre le bout de l’Europe et le début de l’Asie, séparé par la mer de Marmara, pas encore européenne et pourtant n’ayant rien à envier aux capitales à la mode comme Londres, Paris ou Berlin, Istanbul, l’ancienne Byzance devenue Constantinople, est aujourd’hui une capitale où jeunes et moins jeunes aiment à passer un week-end prolongé. Ville gigantesque, très peuplée (on parle de près de 15 millions d’habitants), asphyxiée par d’impressionnants embouteillages aux heures de pointe, c’est un carrefour commercial et culturel qui abrite les vestiges des différents peuples qui se sont disputé le pays. Traditions et modernité se marient parfaitement.
La vieille ville concentre plus de 2000 ans d’histoire où sont regroupés les plus célèbres joyaux architecturaux. L’ancienne basilique devenue mosquée voici six siècles, Sainte Sophie, « sagesse divine », avec sa coupole monumentale, la célébrissime mosquée Bleue aux belles faïences et au grand dôme ceinturé de minarets effilés , et à trois pas de là, petite escapade sous terre, dans la fameuse citerne-basilique, surprenant palais englouti aux forêts de colonnes. Enfin, pour décliner ses classiques, un (long) moment s’impose au cœur du célébrissime Topkapi. Et revivre « en vrai » les premières scènes du dernier James Bond « Skifall » …
Un saut au grand bazar avec ses 4000 boutiques et ses 66 ruelles et c’est déjà l’heure de la balade sur le Bosphore, fleuve qui sépare les deux continents, trait d’union d’une mégalopole vibrionnante. Lieu de rêveries interrompues par le trafic incessant des petits bateaux, les « vapurs ». Pendant près de deux heures, un verre de « çay » bien noir à la main, accompagné par des mouettes peu farouches, on découvre peu à peu les palais de marbre de Dolmabahce, , le palais Beylerbeyi au pied du premier pont sur le Bosphore, les fameuses villas ottomanes « yalis » en bois peint.
Il suffit de passer le pont...
Passer de l’Istanbul traditionnel à l’Istanbul moderne ne nécessite que de passer le pont Galata. Ici, la circulation automobile est dense, mais ce qui frappe, ce sont les dizaines, centaines mêmes de pécheurs qui lancent sans cesse leurs lignes à l’eau sans s’emmêler et qui sortent touts sortes de petits - et gros- poissons qui feront leur ordinaire.
Ici et là, les petits métiers sont très présents dans les rues : on n’échappera pas aux vendeurs de contrefaçons plus ou moins bien imitées -de la ceinture de marque à l’eau de toilette, du jean à la basket-, au marchand de marrons ou de maïs ou encore de sumit, une sorte de brioche en forme de bracelet recouverte de graines de sésames que mangent les Stambouliotes toute la journée.
Arpenter l’Istiklal
Autre gourmandise que l’on peut apprécier : les fameux baklavas accompagnés d’un café … turc. C’est dans le quartier de Karakoÿ , chez Güllüoglu, qu’il faut déguster ces merveilles fabriquées depuis 1949, avant de rejoindre la grande artère du quartier de Beyoglu, l’Istiklal Cadessi.
Cette rue sans fin, devenue piétonne voici une dizaine d’années, ce sont les Champs-Élysées version orientale. De la place Taxim, où trône une martiale statue d’Ataturk et son état-major, jusqu’à Tünel, les Stambouliotes arpentent l’Istiklal jusque tard dans la nuit. À la recherche d’un café, d’un fast food d’une galerie, d’une boutique de créateurs, d’une discothèque, d’une librairie. Toutes les grandes marques sont au rendez-vous. De temps à autre, un cliquetis entêtant fait lever la tête : c’est le fameux tram débonnaire rouge et blanc, bondé, qui ne fait que ce petit trajet tout au long de la rue et qui demande le passage.
Hommage à Pierre Loti
Istanbul est une ville tellement gigantesque qu’il est toujours prudent de prévoir son itinéraire. C’est particulièrement vrai si, en bon Français, on souhaite aller à Eyüp, tout au bout de la Corne d’Or, au café Pierre Loti. Il faudra d’abord traverser un grand cimetière étagé en terrasses aux tombes envahies par les mauvaises herbes puis prendre un téléphérique avant de s’installer commodément, dehors, au milieu du café Pierre Loti et découvrir une vue époustouflante qui surplombe la Corne d’Or et l’embouchure de mer de Marmara. À l’intérieur du restaurant, des gravures un peu passées rappellent la belle mais tragique histoire du célèbre officier de marine français et d’Azyiadé, sa jolie maitresse turque retenue dans un harem. Une autre histoire entre deux mondes….
Vols secs : le low cost Pégasus propose au prix de 93,99 euros deux vols quotidiens à partir d’Orly Sud. www.flypgs.com.À noter que Pegasus dispose maintenant d’un lounge très confortable et bien équipé (fauteuils massant !) à l’aéroport de Sabila Gökçen à Istanbul.
Week-end découverte 4j/3 n à partir de 295 euros/pers. ou week-end insolite à parti de 360 euros, hors vol, avec les transferts, le logement en chambre double à l’hôtel Aziadée (très bien situé dans la partie historique de la ville), l’assistance et les taxes. Le personnel de l’hôtel est francophone. www.turquievision.com ou 0825 244 244 (0,15€ TTC/min)
À noter qu’un hôtel de la chaîne Mama Shelter remarquablement « designé » par Philippe Starck vient d’ouvrir ses portes à Istanbul sur l’Istiklal caddesi www.mamashelter.com.
Office du tourisme : 102 avenue des Champs-Élysées, Paris VIIIe. Tél. : 01.45.62.78.68
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