L ES médecins espagnols sous contrat (engagés directement par les hôpitaux de la Sécurité sociale) ont perdu une première bataille.
Plus de 190 d'entre eux devront, à la mi-mars, laisser le poste qu'ils occupent parfois depuis huit ou dix ans, à un collègue qui, lui, a réussi un concours pour entrer dans le système public de santé (Insalud) et a ensuite obtenu une des places offertes en 1998 dans le « Concours de mobilité » réservé aux médecins hospitaliers titulaires de leur poste.
Les médecins contractuels, touchés par ce mouvement, seront licenciés, avec la promesse du ministère de la Santé d'être engagés à nouveau aux postes libérés par leurs collègues fixes, même si c'est dans une autre ville. C'est le résultat de la réunion organisée il y a quelques jours entre l'Insalud et les syndicats, et qui met un point final à un processus de trois ans pendant lesquels les associations de médecins sous contrat avaient bloqué, par la voie judiciaire, l'application de cette mobilité professionnelle.
Grève la semaine prochaine
Pour ne pas devoir changer d'hôpital, les médecins sous contrat réclamaient la création, dans les hôpitaux où travaillent ceux d'entre eux qui sont touchés par ces mouvements, d'un nombre équivalent de nouveaux postes. Cette solution a été rejetée par l'administration et par les propres syndicats. « Ce sont les médecins qui doivent aller sur les lieux où sont les malades, et non l'inverse », nous a déclaré la responsable de l'emploi à la Fédération santé du syndicat Commissions ouvrières, Concepcion Plaza, qui rejette cette création artificielle de postes, avant d'ajouter : « Pour obtenir un poste fixe dans un hôpital, nous défendons le système du concours qui, selon nous, permet de placer sur chaque poste le meilleur professionnel ».
En attendant, les médecins sous contrat, qui représentent près de 40 % dans les hôpitaux espagnols, ne sont pas décidés à rester les bras croisés ; l'Association espagnole des médecins spécialistes contractuels (Anfei) a convoqué pour les 6, 7 et 8 mars une grève des médecins hospitaliers.
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