E N clôturant avec Elisabeth Guigou la première Journée européenne et internationale du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, Bernard Kouchner a rappelé qu'il demande « depuis dix ans » que les ministres européens de la Santé « se rencontrent deux fois par semestre », compte tenu de la nécessaire coordination des politiques sanitaires.
Le ministre délégué à la Santé a fait remarquer que « les ministres des animaux » (c'est-à-dire de l'Agriculture) le font déjà, contrairement aux « ministres des hommes ». Or, « dans le domaine de la santé, il reste beaucoup à faire », a rappelé le Dr Bernard Kouchner.
Il a regretté que la création de l'Agence européenne de sécurité sanitaire (qu'il réclame « depuis cinq ans ») se fasse aujourd'hui « dans l'urgence et sous la pression », même s'il en tire sur le fond « un bilan très positif ».
Par ailleurs, le ministre a souhaité que certains dispositifs propres à la France soient étendus à l'étranger. Il a cité le cas du Fonds de solidarité thérapeutique international, pour lequel « l'effort ne doit pas être seulement français ». De même, le Dr Bernard Kouchner estime que le dispositif français de lutte contre le cancer pourrait être proposé au niveau européen. Le cancer reste en effet « la première cause de mortalité », a-t-il souligné, en regrettant dans ce domaine « l'opacité terrible malgré les ravages et les conséquences » de ce mal, qui crée bien plus de dommages que la maladie de la vache folle.
Pour sa part, Elisabeth Guigou a affirmé que son ministère s'efforçait de « renforcer le poids de la dimension sociale dans l'activité des organisations internationales » (ONU et son Conseil de sécurité, G7-G8, OCDE, FMI et Banque mondiale) et d'accroître le poids des organisations sociales comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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