Festival de l'imaginaire : la planète à Paris

Publié le 20/03/2001

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C 'EST à l'initiative de Chérif Khaznadar, fondateur et directeur de la Maison des cultures du monde, qu'a lieu ce passionnant festival qui nous permet de découvrir, par exemple, le rite de possession tunisien donné par la confrérie Stambali de Dar Barnou (23 et 24 mars à 20 h 30, 25 mars à 17 h 00, au théâtre équestre Zingaro), la cérémonie soufi d'Alep « Zikr Qâdiri » (jusqu'au 22 mars, à 20 h 30, à la Maison des cultures du monde), le rituel thérapeutique d'Ouzbékistan dit « Jahar » (du 26 au 28 mars, Maison des cultures du monde), le « Mudhiyettu », qui veut dire littéralement « jeu de la coiffe » ou « jeu de la tête » et qui est une forme de théâtre rituel venu du Kerala, en Inde (du 29 au 31 mars à 20 h 30, le 1er avril à 17 h 00, théâtre équestre Zingaro). Dès 17 h 00 (et 14 h 00 le dimanche) les spectateurs peuvent assister au maquillage des interprètes et au traçage du « Kolam » (grand dessin tracé sur le sol par les desservants du rituel).

Du 2 au 6 avril, des films, des rencontres, des débats nourrissent les Journées de l'ethnoscénologie qui doivent beaucoup à la curiosité inlassable de Françoise Gründ, qui, comme Chérif Khaznadar, parcourt le monde depuis des années pour nous rapporter ces moments de grâce, de spiritualité, de mystère. Françoise Gründ expose d'ailleurs à Bagatelle ses « Vêtements-Jardins » (jusqu'au 25 mars).
C'est la Corée qui fermera ce cycle magnifique avec une nuit du pansori avec deux interprètes inspirés, la chanteuse Jeon Jeong Min et le musicien Jeon Kyung Chun, joueur de « puk », un tambour à deux peaux.
Une occasion pour le grand public d'approcher des formes rares de l'expression artistique et pour les médecins d'assister à des rituels thérapeutiques étonnants.

Renseignements et réservations au 01.45.44.72.30.

HELIOT Armelle