L A fête de l'Internet se traduit la plupart du temps, dans les hôpitaux qui y participent, par la mise à disposition de postes Internet en accès libre pour les malades hospitalisés aussi bien que pour les visiteurs. Ce sera le cas par exemple au centre hospitalier Annemasse Bonneville, qui a passé un partenariat avec la Poste en cette occasion pour installer deux postes pendant trois jours dans son hall d'accueil.
Mais toute l'année, dans les services, lorsque des malades disposent d'Internet, ce sont en général des enfants. C'est pourquoi le ministère a voulu faire un point sur ce sujet en montrant à travers trois tables rondes comment Internet permet à l'enfant de suivre sa scolarité, comment il facilite le contact avec sa famille et ses amis et comment, enfin, il participe au processus de guérison de l'enfant. Trois chefs de service interviendront : le Pr Rufo, pédopsychiatre à l'hôpital la Timone à Marseille, le Pr Noir, chef du service de pédiatrie à l'hôpital de Besançon, et initiateur de l'association Cyberhosto qui a essaimé à Antoine-Béclère, et à Toulouse, le Pr Benhamou, fondateur de l'association Cyberjunior à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Le compte-rendu de ce colloque sera vendredi en ligne sur Quotimed (www.quotimed.com).
Pour sa part, l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) installe ce jeudi sur son site institutionnel (www.ap-hp.fr) un dossier sur l'expérience de visioconférence menée à l'hôpital Robert-Debré avec un collège et un lycée de proximité, sous la responsabilité du service scolaire de l'hôpital. L'enfant hospitalisé se déplace jusqu'à la salle du service scolaire où sont installés ordinateur, webcam et télécommande, tandis que dans la salle de classe un élève dirige la vidéocaméra sur le tableau ou sur l'enseignant selon les cas. L'enfant malade peut intervenir et être interrogé à distance.
Il faut également citer l'action de l'association L'Enfant à l'hôpital (« le Quotidien » du 6 septembre 1999), qui a équipé une centaine d'hôpitaux depuis une quinzaine d'années.
Enfin, la Communauté européenne soutient le projet Téléteens, qui vise à développer des cyberlycées réservés aux adolescents hospitalisés. Le projet a été lancé à Lyon en juin 1998 pour une durée de trois ans afin de mieux connaître les souhaits et les besoins des adolescents. Les études ont montré que le rôle du professeur reste essentiel et qu'il ne peut être remplacé par des machines. Il faut inventer une nouvelle pédagogie utilisant les machines mais adaptée aux jeunes malades, fatigables et fragiles émotionnellement. Elle est déjà en train de naître.
La santé sur Internet : un débat à la Cité des sciences
La Cité des sciences et de l'industrie de la Villette se mobilise pendant trois jours pour offrir au public une série d'animations pour découvrir ou se perfectionner face à Internet. La journée de samedi sera placée sous le signe de la création culturelle et, dimanche, c'est le thème de la santé qui a été retenu pour le grand débat « Qui a peur de l'Internet ? ». Deux tables rondes se succéderont, « La santé sur Internet : quels intérêts ? », de 14 heures à 15 heures, et « L'inflation d'informations sur la santé : tous hypocondriaques ? », de 15 heures à 16 heures, avec la participation de médecins responsables de sites, de journalistes et de psychanalystes.
30, avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris, ouvert le 2 mars, de 10 h à 18 h, le 3 mars, de 10 h à 20 h30, le 4 mars, de 10 h à 19 h, prix unique spécial Fête : 25 F .
www.fetedelinternet.com
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