VOS MALADES ONT LU
« Femme actuelle », 19 février
« Femme actuelle » ayant ouvert une série de dossiers intitulée « Où se faire soigner ? », explique cette semaine à ses lectrices pourquoi l'adolescence est « l'âge de tous les dangers » et leur dit où faire soigner les ados quand « le mal-être » est trop profond. S'il n'y a rien d'étonnant à ce que les transformations physiques, physiologiques, psychiques, « le raz-de-marée d'hormones sexuelles », déstabilisent l'adolescent et l'éloignent de ses parents, ceux-ci ne voient pas toujours venir le danger, danger de suicide, de violence contre autrui, d'alcoolisation, de consommation de drogues, d'accidents liés à des prises de risques excessives, de dysmorphophobie, de troubles du comportement alimentaire, de dépression... Heureusement, nombreux sont les professionnels susceptibles de prendre en charge « un ado en difficulté », à commencer par le généraliste et à finir par le psychiatre, mais sans oublier le médecin et l'infirmière scolaire, l'enseignant et l'assistante sociale. Les institutions ne sont pas en reste : CMPP et CMP pour les plus traditionnelles, groupes d'étude ou d'aide par téléphone, consultations plus spécifiques à l'intention des adolescents en difficulté, de plus en plus nombreuses à travers la France, même si la carte proposée par la revue laisse des trous importants.
Garder la mémoire comme la ligne
« Marie-France », mars
Avant de se ruer sur le diagnostic d'Alzheimer à la moindre défaillance de mémoire, sans doute faut-il se souvenir que cette précieuse faculté est étroitement liée à l'attention, à la motivation, à la compréhension, au contexte et qu'elle se cultive tout comme les muscles ou la ligne. « Marie-France » rappelle encore, avec Jocelyne de Rotrou, neuropsychologue à l'hôpital Broca à Paris, que le stress, l'alcool, les médicaments, sont autant d' « ennemis de la mémoire ». Existe-t-il pour autant un « régime spécial intelligence », comme le suggère le magazine ? L'on connaît certes les besoins du cerveau pour son bon développement et fonctionnement ; l'on sait aussi avec quel art cet organe va se servir le premier des nutriments apportés par l'alimentation. Mais il est rare de pouvoir affirmer à ce jour que l'arrêt de telle ou telle carence pourra réparer les dégâts déjà établis sur le cerveau. Tout comme il est difficile de savoir si l'on améliore réellement les capacités cérébrales en apportant à l'organisme des suppléments en nutriments nécessaires au cerveau.
Les neurotransmetteurs donneront-ils la clé de l'amaigrissement, comme le suggère le magazine, et celle d'une mémoire indéfectible ? Pour l'instant tout au moins, tandis que les chercheurs commencent à éclaircir l'horizon de la maladie d'Alzheimer : le diagnostic de la maladie reste trop tardif et les problèmes sociaux et financiers qu'elle soulève sont loin d'être résolus.
Rencontre entre sport et psychanalyse
« Psychanalyse magazine », n° 9
La psychanalyse a elle aussi son magazine, disponible en kiosque trois fois par an. Son dernier numéro, daté de février-mars 2001, met en relief les relations que peuvent entretenir la psychanalyse et le sport. Henri Leconte a les honneurs de la couverture et ceux d'une interview, l'ancien champion de tennis, sans jargon psychanalytique, dit simplement la nécessité pour un sportif de haut niveau de savoir prendre du recul ; il dit aussi l'importance de la confiance, ses joies de père, sa foi dans le sport ou sa conviction que l'homme n'est pas fait pour le sport de haut niveau. Un président de football-club, lui aussi sollicité de donner son point de vue sinon psychanalytique, du moins psychologique, insiste sur le sens du travail d'équipe. Marcel Cerdan junior, qui symbolise pour la revue « l'identification au père réussie », engage pour sa part les lecteurs de la revue à travailler sérieusement sans jamais se prendre au sérieux, dans le sport comme ailleurs.
Mais les liens avec la psychanalyse se font plus serrés quand, au travers de l'histoire du sport, on découvre par exemple comment « de la répétition de l'acte sans objet naquit la jouissance et le plaisir de rivaliser avec ses semblables », ou quand le sport apparaît comme « l'une des formes évoluées » du jeu et le corps sportif comme « médiateur entre les pulsions du ça, principe de plaisir et celles du surmoi, loi symbolique ». Plus loin, dans la salle de musculation, « le corps propre devient objet à modeler par une autosculpture en forme "d'auscultation" ». La psychanalyse entre aussi parfois dans les institutions sportives, non seulement pour proposer des explications complémentaires des performances ou contre-performances des sportifs, mais aussi pour leur apporter sa « contribution éthique ». Elle s'efforce de lire ce qui se passe au moment où le sportif atteint la victoire, démasque la fuite que masque parfois le sport « poussé à l'extrême », compare la relation psychanalyste-psychanalysant à un corps à corps sportif, voit le dopage comme révélateur de « la problématique du lien » et le but du rugby comme la résolution du conflit œdipien.
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