Arthrites psoriasiques

Framingham sur la sellette

Publié le 11/12/2014
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Le score de risque de Framingham (SRF) sous-estime le risque cardiovasculaire des sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde. En est-il de même en cas d’arthrite psoriasique, une affection qui s’accompagne de plusieurs manifestations cliniques et/ou biologiques suggérant un surcroît de morbimortalité cardiovasculaire ?

Réponse grâce à une cohorte de 158 sujets chez qui le diagnostic avait été porté entre 1989 et 2008 (âge moyen initial 43,4 ans, 61 % d’hommes).

Pour chacun de ces patients, le profil initial de facteurs de risque a été établi. La cohorte comportait 50 % de fumeurs anciens ou actifs, 5 % de diabétiques de type 2, 44 % d’obèses (IMC ≥ 30 kg/m2), 37 % d’hypertendus dont moins de la moitié était traités et 39 % présentaient une anomalie lipidique, le tout aboutissant à un risque global d’événements à 10 ans de 17 %.

Chez les 126 sujets de 30 ans et plus sans antécédents cardiovasculaires, le risque d’événements à 10 ans a été apprécié par le score de Framingham (SRF) établi au moment du diagnostic et l’incidence réelle a été comparée à l’incidence prédite.

Au total 1/3 de ces sujets présentaient au moins deux facteurs de risque et 1/3 avaient un SRF› 10 %. Alors que 10 événements étaient attendus selon le SRF, 18 ont été constatés dans le cadre du suivi moyen de 11,6 ans. La sous-estimation du SRF est la plus prononcée et significative pour les femmes (3,5 événements prédits, 8 documentés, p = 0,019).

D’après la session orale de K Wilton et al., 258B, #1852
Dr Jean-Claude Lemaire

Source : Congrès spécialiste