Municipales 2001
F RANCOISE de Panafieu qui conduit, au scrutin municipal, la liste d'union de l'opposition nationale (RPR-UDF-DL) dans le 17e arrondissement de Paris s'est déclarée favorable à la création d'un conseil consultatif de la santé à Paris, comme il en existe déjà dans d'autres agglomérations.
« La santé est un sujet majeur de préoccupation des parisiens. Or, la municipalité a trop longtemps été absente dans ce domaine. Elle pourrait jouer son rôle sans toutefois se substituer aux professionnels ou aux associations d'usagers », a-t-elle expliqué à l'occasion d'une rencontre électorale avec les médecins et professionnels de santé parisiens.
L'exemple de Lyon
La députée de Paris a donc proposé, en cas de victoire aux prochaines élections municipales, la mise en place d'un tel conseil de santé à l'échelle de Paris ou de ses mairies d'arrondissement, et la nomination d'un adjoint au maire plus spécifiquement chargé de suivre les problèmes dans ce domaine. « C'est un élément qui manque dans le dispositif actuel. Le maire a aujourd'hui besoin de ce type de structures », a insisté Françoise de Panafieu.
Ce conseil, qui rassemblerait les représentants des professionnels, de l'Ordre, des patients, etc., pourrait ainsi, selon elle, favoriser la coordination entre les différents professionnels de santé, fournir assistance et moyens pour développer les réseaux de soins ou encore réfléchir aux difficultés d'exercice spécifiques à l'agglomération parisienne, comme le stationnement ou les locaux professionnels longuement évoqués par les participants à la réunion.
Un point de vue soutenu par le Pr Jean-Michel Dubernard, lui-même candidat RPR à Lyon, et pour qui la municipalité « si elle n'a pas de responsabilité directe en matière de santé, ne peut tout à fait s'en désintéresser ». Il a parlé de l'expérience lyonnaise où un tel conseil de santé existe et a pu développer, selon lui, des actions de prévention « efficaces » pour lutter contre le SIDA ou les dépendances.
De même, il a affirmé que si on ne reconnaît guère de pouvoir au maire, il peut cependant jouer un rôle important en tant que président du conseil d'administration des hôpitaux, y compris au sein d'une super-structure comme celle de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dont la puissance a été critiquée par plusieurs intervenants. « Si le maire se comporte comme un vrai président de conseil d'administration, il peut tout changer. C'est une question de volonté politique. Il faut se battre contre la force d'inertie de l'administration hospitalière, qui est en train de mettre en danger la qualité de notre système de soins », a tempêté le Pr Dubernard qui juge nécessaire de faire davantage jouer la complémentarité entre les structures de soins publiques et privées, y compris pour la prise en charge des urgences.
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