Au service du clinicien

Google n’est pas qu’un moteur de recherche...

Publié le 14/10/2010
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LA FONCTIONNALITÉ de Google permettant de chercher sur le Net est la première qui a été mise au point. Elle en constitue, de loin, l’outil phare. La recherche simple consiste à inscrire dans le formulaire des termes de recherche. Les deux principaux objecifs des recherches effectuées avec Google sont la rapidité et la spécificité. C’est pourquoi les termes choisis doivent être aussi spécifiques que possible. Ils peuvent être nombreux, jusqu’à 32. Cela signifie en pratique que pour la recherche et le téléchargement d’un article médical dont on dispose du titre, celui-ci peut être recopié in extenso. Les principales fonctionnalités de recherche de Google portent également, comme indiqué sur la page d’accueil, sur les images, les vidéos (essayer par exemple « Correction of Tetralogy of Fallot »), la cartographie avec Google Maps et la recherche de livres.

Des fonctionnalités « avancées » de recherche.

Un lien de la page d’accueil propose une recherche « avancée ». Elle a pour avantage de permettre de distinguer les formats de fichier voulus (PDF, PowerPoint, Excel…), mais aussi la fourchette de dates de mise en ligne des documents, ce qui permet de rechercher des documents récents. Il est également possible de n’afficher les pages que d’un site ou d’un domaine donné. Cela est très utile pour « fouiller » un site, il suffit pour cela d’indiquer son adresse, ou pour restreindre les résultats de la recherche aux pages et documents provenant d’universités américaines. Pour ce faire, il suffit en effet de mentionner les 4 caractères du suffixe « .edu », spécifique des universités.

Une version scientifique. À la demande de nombreux utilisateurs, Google a lancé en 2004 une version scientifique et universitaire de son moteur de recherche, baptisée Google Scholar (scholar.google.fr). L’intérêt pour les médecins est triple. Tout d’abord, par construction, les logiciels de Google Scholar font le tri entre les pages scientifiques et les pages grand public. Cela est tout particulièrement intéressant pour les requêtes dont la formulation est peu médicalisée. Un deuxième atout est la recherche avancée, qui permet de distinguer le nom de l’auteur, le titre d’un périodique et une année de publication. Cette méthode a été mise au point afin de permettre une interrogation de recherche bibliographique plus détaillée que ce que permet Google, sans atteindre la complexité de PubMed. Enfin, pour un résultat donné correspondant à un article médical, plusieurs « versions » sont proposées. Elles correspondent aux différents sites Web qui hébergent la même page, en règle le site de PubMed et celui de l’éditeur de la revue, et parfois un site qui propose un accès gratuit au document.

Une « suite bureautique ».

Google propose également une suite bureautique en ligne, baptisée Google Documents (docs. google.com). Elle comporte un traitement de texte, un logiciel de présentation, un tableur et un éditeur de dessins. Il est possible de créer des documents ex nihilo comportant les fonctionnalités de base (listes, tris, modification des polices, ajout de tableaux, d’images, etc.). Il est également possible d’importer des fichiers aux formats courants (DOC, XLS, ODT, ODS, RTF, CSV, PPT, etc.).

Les documents peuvent être privés, ils sont alors protégés par un identifiant et un mot de passe. Mais ils peuvent être partagés, ce qui permet de travailler à plusieurs, jusqu’à 50 collaborateurs, et d’effectuer des modifications en temps réel. Si besoin, les documents peuvent être publics, et proposés pour consultation, impression ou téléchargement.

Google Documents permet par ailleurs d’accéder aux documents à partir de tout ordinateur disposant d’une connexion Internet et d’un navigateur, de les modifier ou de les télécharger pour une présentation par exemple. Certains s’en servent comme stockage en ligne et sauvegarde automatique.

Dr GÉRARD BOZET
ORL

Source : Bilan spécialistes