Pour la prochaine campagne de vaccination qui débutera le 6 octobre et se poursuivra jusqu’au 31 janvier 2019, les autorités sanitaires viennent d’annoncer une nouvelle simplification du parcours vaccinal qui réduit encore le passage par la case médecin.
Plus d'ordonnance nécessaire pour les plus de 18 ans
Alors que jusqu’à présent, seules les personnes ayant déjà été vaccinées dans le cadre d'une campagne de l'Assurance maladie, hors femmes enceintes, pouvaient se passer d’ordonnance, désormais « tous les sujets de 18 ans et plus pour qui la vaccination antigrippale est recommandée peuvent retirer (gratuitement, ndlr) leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge de l’Assurance Maladie » précise un communiqué de la DGS publié aujourd’hui.
Toutes ces personnes pourront ensuite se faire vacciner par le professionnel de leur choix : médecin, mais aussi infirmier, sage-femme et pharmacien participant à l’expérimentation menée dans les régions Auvergne Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie.
Pour les personnes de moins de 18 ans, la prescription médicale reste en revanche indispensable.
Ce changement fait suite à un rapport de la HAS sur l'extension des compétences des professionnels de santé en matière de vaccination contre la grippe saisonnière publié cet été. « En l'absence de rationnel scientifique, il n'apparaît pas pertinent de restreindre la prescription et la pratique de la vaccination contre la grippe saisonnière par les infirmiers et les pharmaciens aux seuls adultes ayant déjà été vaccinés antérieurement », avait jugé la Haute autorité, préconisant « d’harmoniser les publics ciblés entre professionnels de santé et de définir les populations éligibles à la vaccination, indépendamment du vaccinateur ».
C’est désormais en partie chose faite et le mouvement pourrait même s’amplifier puisqu’un nouveau rapport de la HAS portant sur les autres vaccinations est attendu pour 2019.
Incitation mais pas d'obligation pour les professionnels de santé
Si le parcours vaccinal évolue, les populations ciblées par l’assurance maladie restent classiques. Il s’agit notamment des personnes de 65 ans et plus, de celles atteintes de certaines maladies chroniques type diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire, par exemple, des femmes enceintes et des personnes souffrant d’obésité morbide.
« L’Assurance Maladie a également invité les professionnels de santé libéraux (dont les généralistes) à se faire vacciner" souligne le communiqué. Comme pour les années précédentes, « leur vaccin est pris en charge à 100 % ». Brandie à un moment par Agnès Buzyn, la menace de rendre la vaccination antigrippale obligatoire pour les professionnels de santé n’a donc pas pour le moment été mise à exécution mais « un courrier d’incitation à la vaccination antigrippale a été envoyé aux directeurs des Ehpad ».
Les vaccins tétravalents entrent dans la danse
A noter enfin, que la prise en charge à 100 % « s’applique aussi aux vaccins tétravalents nouvellement disponibles ».
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