Hôpital de Feurs : des généralistes réussissent à mobiliser plusieurs milliers de personnes dans une petite commune de la Loire

Publié le 31/05/2015

Crédit photo : Comité de défense du centre hospitalier du Forez-site de Feurs -

"Le Comité gagne en légitimité et cela nous permet de demander à l'ARS et la Direction de l'hôpital un moratoire sur l'organisation des services actuels! Nous allons le faire dès le début de la semaine prochaine!" Sur la page facebook du Comité de défense du centre hospitalier du Forez - site de Feurs, le Dr Olivier Nicolas affichait samedi soir sa satisfaction et sa détermination. Pari gagné en effet pour ce généraliste qui préside le Comité de défense. A l’appel des généralistes du secteur, des milliers de personnes ont manifesté samedi pour la défense du site de Feurs, un établissement de la Loire, dont les activités ont fusionné avec un autre établissement. Une mobilisation d’autant plus exceptionnelle que cette commune du Forez ne compte que 8.000 habitants. Or quelque 2.500 personnes selon la gendarmerie -4.000 d'après les organisateurs- étaient là, brandissant des pancartes "fusion = absorption = disparition". De nombreux professionnels de santé et des élus de la Loire et du Rhône figuraient dans le cortège qui a défilé pendant près d'une heure.

Les manifestants contestaient la réorganisation mise en place par l'ARS entre cet hôpital et celui de Montbrison (Loire), situé à 23 km, dans un ensemble baptisé Centre hospitalier du Forez. Le Dr Olivier Nicolas, médecin généraliste à Panissières, estime que l’hôpital de Feurs "s'étiole très rapidement" depuis la fusion des deux établissements. "Les arguments économiques et de démographie médicale ne sont pas suffisants pour justifier un essorage du service public! La proximité de soins apporte une qualité et humanise certaines prises en charge complexes", insiste-t-il.

 

Une autre manifestation était programmée dimanche matin à Saint-Chamond, en faveur de l'hôpital de proximité du Pays du Gier, confronté à des difficultés de recrutements de médecins, ainsi que financières. Organisée à l'initiative d'une intersyndicale CGT-FO, cette mobilisation vise notamment à empêcher la fermeture de la maternité d'un hôpital "dont le nombre de naissances était l'an dernier de 950, soit sous le seuil des mille naissances fixé par l'Agence régionale de santé (ARS), et qui doit rapidement pallier au départ de trois médecins de ce service", a indiqué à l'AFP Habiba Ouali, secrétaire du l'Union locale CGT de Saint-Chamond.



Source : lequotidiendumedecin.fr