Sur le marché depuis plusieurs décennies, l’hydrochlorothiazide est une molécule largement prescrite et éprouvée. Pourtant, en décembre 2017 « l’Agence européenne des médicaments (EMA) a été informée de la publication de deux études observationnelles danoises faisant état d’un risque potentiel de cancer de la peau associé à la prise d’hydrochlorothiazide » indique l’ANSM dans un point d’information publié hier.
Sur la base de ces deux études, un signal a été ouvert devant le Comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’EMA en janvier 2018 afin que des investigations complémentaires soient mises en œuvre. Les conclusions devraient être à l’ordre du jour du PRAC en juin et « feront l’objet d’une publication immédiate » s'engage l’ANSM
358 spécialités concernées en France
D’ici là, « les professionnels de santé et les patients peuvent continuer à utiliser les médicaments contenant de l'hydrochlorothiazide, conformément aux autorisations de mise sur le marché AMM ».
Il est rappelé que « chez les patients hypertendus ou insuffisants cardiaques équilibrés, toute modification de traitement comporte un risque et que les patients traités par hydrochlorothiazide ne doivent en aucun cas arrêter leur traitement sans l’avis de leur médecin ».
En France, 358 médicaments contiennent de l'hydrochlorothiazide qui entre dans la composition de très nombreuses spécialités d’antihypertenseurs, soit seul, soit en association avec d’autres molécules.
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