Il n'a qu'une idée en tête, repartir au Cambodge. Le Dr Christophe Genies, installé à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) et lauréat du « Prix de l'investissement humanitaire » 2015, avait participé en 2014 à une mission auprès de la population khmère. Il avait alors, avec son équipe, distribué des carnets de santé aux 700 personnes examinées en 15 jours. Actuellement, il prépare son prochain voyage, mais les démarches administratives bloquent : « L'accréditation du gouvernement cambodgien est beaucoup plus difficile à obtenir. Nous espérons avoir tout réglé fin mars pour partir en novembre ». D'ici là, il siégera cette année dans le jury des Grands Prix 2016 avec 8 autres personnalités.
Ça avance aussi pour le Dr Gérard Bouvier, « Prix de la prévention » l'an dernier pour ses interventions auprès des jeunes sur les dangers du tabac. Le généraliste a vendu plus de 700 exemplaires de « Kimberley, bientôt seize et accroc ! ». Ce texte de pièce de théâtre en langage « djeune » a été commandé un peu partout pour être joué dans des établissements scolaires. Le Dr Bouvier regrette cependant de ne pas avoir eu de retours sur ces mises en scène. Il continue par ailleurs son combat en intervenant dans les collèges et lycées, ainsi qu'auprès de médecins dans le Jura.
Émilie Lasserre, « Prix spécial du jeune généraliste » en est, elle, à son
3e semestre de médecine générale et est en stage chez deux généralistes en Dordogne. Une expérience qui la conforte un peu plus dans son désir de s'installer à la campagne : « Ici, il faut tout gérer, même les urgences. C'est une médecine très complète. Pour mon sujet de thèse, j'ai choisi de travailler sur la connaissance des MST, particulièrement la syphilis et le Chlamydia, en distribuant 900 questionnaires via le centre de dépistage, anonyme et gratuit, de Bordeaux ».
Pendant ce temps, à Aubusson, dans la Creuse, le lauréat du « Prix de l'organisation des soins », Olivier Sebenne , a fait un pas de plus dans son combat contre la désertification médicale. Son projet de MSP est sur les rails. « Le dossier a été adopté par le conseil régional et la com-com et nous avons eu la confirmation de l'ARS pour le financement », se réjouit-il. C'est parti ! Trois généralistes, six infirmières, un cardiologue, une diététicienne un psychologue et un ostéopathe ont rejoint le projet. Il espère aussi pouvoir y installer un planning familial.
Plus au sud, à Nice, le Dr Jean-Luc Philip continue d'organiser des rencontres à destination des soignants sur des sujets comme la fin de vie, Alzheimer, ou les addictions. Pour ce « groupe éthique », lancé avec son épouse et qui se réunit une fois par mois, il avait reçu le « Prix formation-recherche ». Depuis peu, il organise aussi des DPC avec des associations sur l'éthique de la décision et participera au mois de mars au « Printemps éthique » à Nice.
Enfin, tout va bien pour le Dr Arnaud Chabardès, lauréat du « Prix de la première installation ». Il est installé dans une MSP à Aurignac (Haute-Garonne), depuis octobre, un projet qu'il portait depuis 3 ans. « Les patients étaient déjà satisfaits des médecins précédents, mais ils se sont très bien adaptés au fonctionnement de la MSP ». 4 autres généralistes et 13 paramédicaux se partagent les lieux. Récemment papa d'un petit garçon, il apprécie de pouvoir, grâce à ce complexe, avoir un peu de temps libre pour sa famille.
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