CMGF, 26-28 mars 2015

J-30 pour Paris, capitale de la médecine générale !

Publié le 28/02/2015
C’est devenu le rendez-vous incontournable de la profession. Pour sa neuvième édition, le Congrès de la Médecine générale accueillera plusieurs milliers de participants. Mais que viennent chercher à Paris ces généralistes venus de tout l’Hexagone ? Certains habitués nous expliquent...

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Les 26, 27 et 28 mars se tiendra à Paris le 9e Congrès de la Médecine Générale France. Pour sa deuxième année dans la capitale (voir présentation video), le Collège de la Médecine Générale table sur une fréquentation en hausse, bien davantage que les 3 500 participants de l’année dernière. Mais qui se retrouve au Palais des Congrès ? Selon les organisateurs, des médecins qui viennent de tous horizons, même si certains profils sont plus représentés.

« Nous avons deux types de participants qui se dégagent, explique le président du Collège de la Médecine Générale, Pierre-Louis Druais. Il y a d’abord des médecins impliqués dans la formation continue et dans la formation tout court : des maîtres de stage, des enseignants en médecine générale, par exemple. Puis il y a une deuxième catégorie, celle des gens impliqués dans la recherche : des médecins qui publient des travaux, certains internes, des chefs de clinique … »

La recherche, c’est précisément la raison qui a amené le docteur Cam Anh Khau au CMGF l’année dernière. Cette généraliste de 30 ans installée à Chanteloup-en-Brie présentait ses travaux : « Explorer une allergie à la pénicilline en MG ». Mais, communication orale ou pas le Dr Khau est une habituée du congrès : « J’y allais déjà quand j’étais interne, l’année dernière c’était mon quatrième congrès, aujourd’hui j’y vais aussi avec mes élèves », explique la généraliste, également enseignante à Paris 13. « Je vais au congrès principalement pour rencontrer des gens, mettre des visages sur certains noms, des médecins avec qui je communique par mail. Ça nous permet de connaître l’aspect scientifique de la profession et ceux qui y participent ».

Actualiser ses connaissances

Le congrès est surtout l’occasion pour les médecins présents de se former sur des sujets qu’ils pourront ensuite décliner dans leur pratique quotidienne : « Pour moi la condition sine qua non pour choisir telle ou telle conférence, c’est de savoir si le sujet peut avoir une répercussion sur mon activité professionnelle », souligne le Dr Catherine Veragen. En 2014, cette généraliste de Mouroux(Seine-et-Marne) assistait pour la première fois au CMGF, une participation qui lui trottait dans la tête depuis quelques années : « J’y vais principalement pour un besoin de formation. En tant que généraliste il y a des questions qu’on se pose, et on a tous des lacunes à droite ou à gauche ».

Même constat pour Anne-Sophie Rougeaut, généraliste de 32 ans, installée à Saint Omer-en-Chaussée (Oise) depuis deux ans et qui était pour la première fois de la partie l’an passé : « On va y chercher les nouveaux protocoles, les nouveaux médicaments ou les nouvelles prises en charge. Et faire des rappels sur certains sujets ». Une manière de « mettre à jour ses connaissances », comme le souligne le Dr Gregory Bernière. « Par exemple, l’année dernière, j’ai pu me tenir informé des évolutions des antibiotiques et effectuer quelques corrections dans ma pratique. Sur la crise de la goutte aussi, j’ai appris les nouveaux dosages. J’ai aussi fait des découvertes et la communication sur les applications m’a permis d’en connaître de nouvelles que j’utilise aujourd’hui », note le généraliste de 37 ans, installé depuis 2012 à Saint-Aubin-de-Médoc (Gironde). Une expérience positive qui le pousse à vouloir retourner au congrès cette année.

Se tester directement

À travers les nombreux ateliers, le congrès permet aussi aux médecins d’être plongés dans le vif du sujet : « L’année dernière j’avais effectué l’atelier sur l’urgence cardio-respiratoire, ça permet de mettre en pratique directement les nouvelles informations », explique le Dr Rougeaut.

« L’atelier gynécologie m’a permis de faire le point sur les nouveaux gestes, détaille le Dr Bernière. J’ai également participé à l’atelier spirométrie parce que je voulais en faire l’achat pour mon cabinet », ajoute-t-il. Des ateliers appréciés pour leur relation directe avec la pratique du généraliste et, parfois, victimes de leur succès : les places sont chères car peu nombreuses. à l’heure où l’OGDPC réduit les heures de formation, ce genre d’événement est important pour ces généralistes qui sont « assez loin de la fac » comme le confie le Dr Bernière.

Un congrès, c’est aussi une aventure relationnelle. Il y a l’environnement avec l’aspect convivial de ces deux jours et demi qui ont l’attrait non négligeable de permettre d’« étendre son relationnel et son réseau en rencontrant d’autres professionnels ainsi que le souligne le Dr Rougeaut. Un congrès c’est une expérience à faire et à partager ! ».

Amandine Le Blanc

Source : lequotidiendumedecin.fr