Jean Todt va rouler pour la recherche sur le cerveau

Publié le 21/02/2001

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J EAN TODT baigne dans le monde médical depuis sa naissance : « Mon père exerçait comme généraliste à Bezons, en région parisienne, confie-t-il au « Quotidien ». Moi-même, si je n'ai jamais tergiversé dans ma propre vocation pour l'automobile, j'ai toujours éprouvé une grande attention pour la souffrance humaine et la maladie quand elle a frappé mes proches. En particulier, celle qui a frappé mon père et ma sur. Et je compte, parmi mes meilleurs amis, des médecins, dont certains réputés, comme le Pr Gérard Saillant, le chef du service de médecine du sport et de chirurgie orthopédique de l'hôpital de la Pitié. »
Aussi, quand le Pr Jacques Glowinski, président du conseil scientifique de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) et Bernard Esambert, le président de son conseil d'administration, lui ont demandé d'apporter son concours à la Journée nationale qu'ils organisent le 24 mars prochain, en partenariat avec la Société des neurosciences, le patron de la célèbre Scuderia Ferrari n'a pas hésité un instant : « J'ai tourné, en compagnie du comédien Jean Reno, un petit film pour attirer l'attention et la générosité du public sur le travail accompli par la FRC, raconte-t-il. Quantité de pathologies sont dans son champ de recherche, comme la maladie d'Alzheimer, l'épilepsie, la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson. Le cerveau, évidemment, c'est notre moteur. Et, personnellement, j'ai des amis qui sont atteints après des accidents de voiture ou d'avion. Je souhaite donc être un témoin pour uvrer à la sensibilisation et à la mobilisation du public au profit de la recherche dans ces domaines. »
Le patron de la gestion sportive de l'équipe championne du monde de Formule 1, qui vient de signer un nouveau contrat de trois ans chez Ferrari pour garantir la stabilité de son équipe, ne peut, pour l'heure, s'impliquer dans la promotion de la recherche médicale que dans les étroites limites que lui accorde un emploi du temps professionnel très contraignant. Mais, promet-il, « quand j'aurai recouvré plus de liberté, à terme, j'ai bien l'intention de m'impliquer davantage, si tant est que je puisse faire bénéficier la médecine de mon expérience, de ma notoriété et de ma crédibilité ».

Christian DELAHAYE