À l'occasion de la Journée mondiale de l'Asthme, ce 7 mai, les pneumologues de la Société de pneumologie de langue française (SPLF), de la Fédération française de pneumologie (FFP), ainsi que la Fédération française des associations & amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAIR), souhaitent attirer l'attention sur les proches de patients asthmatiques adultes. Si le rôle des parents d'enfants asthmatiques semble bien intégrer, ce ne serait pas encore le cas pour les patients adultes.
Les proches « ont besoin de comprendre la maladie et ses traitements, explique le Pr Camille Taille, pneumologue à l'hôpital Bichat - Claude-Bernard (AP-HP). Ils ont également besoin de savoir quelle place prendre au moment des exacerbations », ajoute-t-elle. Et la spécialiste de poursuivre : « Les proches ont un rôle actif, mais ils doivent pour cela savoir quand appeler le 15, où se trouvent les médicaments et comment les donner. Les parents d'un entrant asthmatique savent en général tout cela parce qu'ils viennent en consultation. Ils se forment également souvent dans les écoles de l'asthme, où ils font partie intégrante de l'éducation thérapeutique », poursuit le Pr Taille.
Les proches de patients adultes peu présents en consultation
La situation est, semble-t-il, plus problématique pour les asthmatiques adultes. « Nous ne voyons pas souvent les conjoints en consultation, regrette le Pr Taille, et je ne connais pas beaucoup d'écoles de l'asthme qui les accueillent. Les adultes asthmatiques rencontrent également des difficultés dans leur milieu professionnel », poursuit-elle, soulignant le manque de connaissance de la pathologie dans le milieu professionnel.
Les pneumologues plaident pour la diffusion des « 10 règles d'or » après des proches : veillez au respect de la régularité de la prise du traitement, ayez toujours sur vous le médicament de secours ou veillez à ce qu'il soit facilement accessible, traquez l'environnement, ne fumez pas dans la maison, etc. Des actions auront lieu dans plusieurs villes de France pour sensibiliser la population sur ces problématiques.
Chez les parents de patients mineurs, il existe également une marge de progression, comme l'a constaté le Dr David Drummond, chef de clinique assistant à l'hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP), lors des expérimentations qui ont précédé la réalisation de l'application Effic'Asthme. « Même chez des familles très éduquées et très impliquées, on constate qu'ils font des erreurs dans 50 % des scénarios » reproduisant une crise d'asthme, avait-il expliqué au « Quotidien ».
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