Kosovo : l'OMS enquête sur l'uranium appauvri

A la demande de Bernard Kouchner, alors administrateur de l'ONU au Kosovo, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché une mission d'experts dans la province pour y étudier les éventuels risques associés à l'exposition aux rayonnements d'uranium appauvri et à d'autres contaminants environnementaux. Composée d'un spécialiste en toxicologie chimique, d'un épidémiologiste environnemental, d'un spécialiste de la salubrité de l'environnement, ainsi que d'un épidémiologiste spécialisé dans le domaine des rayonnements, cette mission, qui va notamment vérifier l'incidence du cancer et de la leucémie au sein de la population susceptible d'avoir un lien avec l'exposition à l'uranium appauvri, devrait recommander des mesures immédiates pour prévenir toute nouvelle exposition et recommander aux autorités sanitaires un programme de soins à moyen et long terme.
Par ailleurs, après la décision des autorités suisses d'effectuer des tests pour rechercher des traces de plutonium dans les munitions à l'uranium appauvri utilisées par l'OTAN, le département américain à l'Energie a reconnu l'existence de telles traces, mais en qualifiant les risques radiologiques associés d' « insignifiants » .