A UX termes d'une proposition de loi votée à l'unanimité au Sénat comme à l'Assemblée nationale, la lutte contre l'intensification de l'effet de serre et la prévention des risques liés au réchauffement sont reconnues désormais priorité nationale.
Toutefois, Dominique Voynet, qui a apporté son soutien à ce texte, s'est montrée plutôt réservée sur les résultats des efforts fournis. Il faut s'assurer que « les mesures décidées seront bien mises en uvre », a-t-elle indiqué, en ajoutant que la France n'échappera pas à des variations du climat et à leurs conséquences « qui affecteront tous les secteurs de la société ». Elle a, par ailleurs, annoncé la réunion, en juin, d'une conférence nationale sur le programme français de lutte contre le changement climatique adopté l'année dernière.
Le texte entériné par le Parlement prévoit, entre autres, la création d'un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique. Cet organisme aura pour mission « l'approfondissement de l'étude des conséquences du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les départements et territoires d'outre-mer, en vue notamment d'offrir aux élus locaux et aux collectivités les moyens d'élaborer une véritable politique de prévention » face aux risques nouveaux, comme ceux qu'entraîne le monoxyde de carbone.
Même si le bilan de la journée sans voiture, qu'elle a lancée il y a trois ans, est encore mitigé, Dominique Voynet souhaite que cette journée devienne mondiale « pour l'entrée du troisième millénaire ». Si Paris, Lyon, Grenoble n'y ont pas participé l'année dernière (le 22 septembre), beaucoup de pays européens s'y sont ralliés. L'Espagne (215 villes), l'Italie (160), la France et l'Autriche (71 chacune) ont été les plus dynamiques. Copenhague a même organisé une semaine sans voiture.
La journée sans voiture : entre enthousiasme et scepticisme
Les habitants de six villes participantes (Lille, Barcelone, Turin, Hambourg, Copenhague, Helsinki) se sont, pour leur part, montrés très enthousiastes : 81 % d'entre eux (sondage IFOP) ont approuvé l'initiative et souhaité son renouvellement. Mais ils sont près de la moitié à être sceptiques sur son efficacité. En France (sondage SOFRES), 84 % souhaiteraient que la journée sans voiture ait lieu dans toutes les villes du pays. En ce qui concerne la place de la voiture, ils sont 82 % à se dire d'accord pour en limiter l'usage en ville et comptent plus, pour atteindre cet objectif, sur l'amélioration des transports en commun que sur la limitation du stationnement en centre-ville. Ce plébiscite incitera-t-il les maires, qui seront alors à peine élus, à rejoindre le mouvement anti-voiture qui aura lieu, le 22 septembre prochain, un samedi, jour de gros chiffre d'affaires pour les commerçants ?
Outre la délimitation d'un périmètre réservé et une offre renforcée de transports alternatifs, les villes participantes devront mettre en uvre les moyens nécessaires pour informer les habitants des modalités pratiques de l'opération. Alors que l'impact de la journée sur la qualité de l'air semble globalement probant, l'Europe a décidé de faire un suivi de ces journées sans voiture avec un programme baptisé « Smile », sur trois ans.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature