331 projets de soins à distance dans toute la France

La télémédecine prend son envol

Publié le 29/09/2014
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Contre la désertification médicale et permettant l’accès à des soins spécialisés dans certaines zones rurales, la télémédecine a poursuivi son développement ces derniers mois.

En 2013, 331 projets de télémédecine ont été recensés sur le territoire français, dont 161 opérationnels. Soit 48 % de plus qu’un an auparavant, selon un état des lieux de la santé numérique en France de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), lors du congrès « Santé connectée » organisé par « les Échos » à Paris.

L’AVC (30 projets), l’insuffisance rénale (30 projets), l’insuffisance cardiaque (24 projets) et les plaies chroniques (19 projets) sont les pathologies les plus en pointe en matière de télémédecine. Presque toutes les régions sont engagées dans la prise en charge à distance des maladies chroniques. L’Ile-de-France, Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon et la Picardie sont les plus dynamiques.

Si un projet sur deux porte directement sur la prise en charge d’un patient, les actes de téléconsultation (49 %) et de télé-expertise (65 %) se retrouvent dans une grande majorité (78 %) des dispositifs de télémédecine – un projet pouvant mobiliser plusieurs actes. Le reste des projets englobe la télésurveillance médicale (22 %) c’est-à-dire l’interprétation à distance des paramètres médicaux d’un patient et la téléassistance médicale (16 %) d’un autre professionnel au cours de la réalisation d’un acte.

Un obstacle : l’absence d’une rémunération spécifique

Les chiffres de la DGOS révèlent également l’implication grandissante du secteur ambulatoire. Certes, 53 % des projets de télémédecine sont menés exclusivement par l’hôpital et 4 % seulement par des acteurs extra-hospitaliers. L’enjeu réside donc dans le développement nécessaire d’une collaboration entre secteurs hospitalier, médico-social et ambulatoire, afin de garantir les parcours de santé des patients. L’absence de rémunération pour l’acte de télémédecine n’aide guère à la mobilisation libérale.

Il n’empêche, les professionnels libéraux, les maisons de santé pluridisciplinaires et les centres de santé sont aujourd’hui acteurs dans 30 % des projets de télémédecine. C’est peu, certes, mais cela constitue néanmoins une hausse de 179 % en trois ans. Les collaborations entre l’hôpital et le monde ambulatoire sont en nette augmentation de 71 % entre 2011 et 2012.

A.B.-I.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9352