ALORS que commence aujourd’hui le congrès de l’association dentaire française à Paris, American Express et l’institut Opinion Way publient une enquête alarmiste sur la vision que portent les chirurgiens dentistes sur leur métier.
Le pessimisme gagne du terrain chez les 200 chirurgiens-dentistes qui ont répondu à l’enquête. La plupart d’entre eux (80 %) n’ont que des plaintes à la bouche. Ainsi 28 % (de cette majorité pessimiste) constatent une dégradation de leur métier. Ils incriminent essentiellement la lourdeur accrue des contraintes administratives. (98 % déclarent qu’elles ont explosé en dix ans). La gestion représenterait 11 à 18 % de leur temps de travail (en moyenne 45 heures), soit 4 à 10 heures par semaine.
Les chirurgiens dentistes déplorent aussi la diminution de leur rémunération alors qu’ils sont 98 % à constater la hausse des charges financières du cabinet et des investissements en matériel technique (cités par 94 % d’entre eux). Conséquence, la tentation de se tourner vers le low cost séduit 45 % des professionnels. Néanmoins, une courte majorité (55 %) considère que l’offre de matériel d’importation low cost est de qualité douteuse.
Les chirurgiens dentistes sont 88 % à souligner le stress dans leur exercice et 81 % à se dire surmenés. Une des raisons est le faible taux de délégation à leur assistant(e). Plus de 80 % d’entre eux font leur comptabilité, les trois quarts enregistrent les feuilles de soins et plus de la moitié font les commandes fournisseurs et assurent la gestion des stocks.
Enfin, les dentistes constatent l’augmentation du niveau d’exigence de leur patientèle et une dégradation de la confiance. Ils sont 87 % à se plaindre des devis demandés avant des soins coûteux et 70 % à regretter que les Français partent à l’étranger se soigner. In fine, seuls 56 % des chirurgiens dentistes disent avoir confiance en l’avenir.
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