De notre correspondant
C INQUANTE-NEUF pour cent des patients interrogés estiment que, par rapport à l'année dernière, ils se sentent mieux préparés à soigner eux-mêmes une maladie sans gravité, comme le rhume ou même la grippe. Soixante-treize pour cent préfèrent se soigner à la maison avec des médicaments OTC que d'aller consulter un médecin. Soixante-deux pour cent affirment qu'ils vont généraliser cette attitude à l'avenir. Et une écrasante majorité (96 %) déclarent qu'ils font confiance aux soins qu'ils se prodiguent eux-mêmes.
« Compter sur soi pour résoudre n'importe quel problème, y compris les questions de santé, est une notion qui se généralise dans la société américaine, déclare le Dr Michael Maves, président de la CHPA. Le comportement de nos concitoyens ne signifie pas qu'ils ont trouvé un substitut au médecin, il signifie seulement qu'ils se jugent capables de régler un problème médical mineur. »
Une question du sondage permet de voir que le médecin n'est pas en cause. Face à la « bobologie », les Américains, autrefois, attendaient que le mal passe. Donc, ils ne consultaient pas. Aujourd'hui, ils sont 77 % à déclarer qu'ils préfèrent utiliser un médicament OTC que de rester sans soin aucun. Quatre-vingts pour cent affirment qu'ils ont utilisé au moins une fois un OTC au cours de l'année écoulée.
Le sondage est favorable aux intérêts des fabricants d'OTC. Les réponses indiquent de fortes majorités qui appliquent le principe de précaution. Quatre-vingt-quinze pour cent des personnes interrogées lisent les indications et les contre-indications inscrites sur l'étiquette ; 89 % comparent les étiquettes avant d'acheter le médicament ; 91 % s'assurent, après la première utilisation de l'OTC, qu'ils n'ont pas constaté d'effets secondaires ou indésirables.
En publiant les résultats du sondage, la CHPA rappelle les précautions à prendre avant d'ingérer un produit OTC. La FDA a autorisé la mise sur le marché de 600 produits OTC. Ces médicaments soignent beaucoup d'affections, depuis la migraine jusqu'à la calvitie.
Le Dr Maves insiste sur le fait que « les patients savent quand ils doivent consulter un médecin et quand ce n'est pas nécessaire ». Mais il prêche pour sa paroisse. Il ne nie pas que l'automédication dépend beaucoup du bouche-à-oreille (on écoute les conseils de la famille ou des proches) ou d'Internet, où les sites santé sont innombrables.
Par ailleurs, les Américains sont les champions de la supplémentation en vitamines et en minéraux. Cinquante-sept pour cent des personnes interrogées en prennent et 80 % signalent des résultats satisfaisants qu'ils attribuent à la supplémentation. Selon le sondage, les Américains ont recours à la médecine alternative quand ils sont âgés, notamment dans les communautés hispaniques ou noires.
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