LE CHU DE NANCY s’est fait sévèrement épingler par la chambre régionale des comptes de Lorraine qui lui reproche « une situation financière désastreuse » et « des taux d’occupation médiocres ». Dans leur rapport, les magistrats financiers mettent le doigt sur un déficit d’exploitation qui « a chuté dans des proportions inquiétantes », pour atteindre 32 millions d’euros en 2008 – le CHU est doté d’un budget de 633 millions d’euros. « Force est de constater que la capacité d’autofinancement dégagée par l’activité de l’établissement est aujourd’hui insuffisante pour couvrir le remboursement du capital des emprunts », s’alarme la chambre régionale qui s’étonne que le CHU ait dû recourir à l’emprunt bancaire pour couvrir certaines dépenses d’exploitation.
Le patrimoine immobilier du CHU est également épinglé : la pluralité de sites « a conduit à une multiplication des outils tels que laboratoires, unités de stérilisation, pharmacies et blocs opératoires qui souffrent de taux d’occupation médiocres, 50 % en moyenne », soulignent les magistrats. Les projets immobiliers récents ont été lancés « en dehors de tout calcul de retour sur investissement », s’étonnent-ils par ailleurs.
En réponse à ces observations, le directeur du CHU a indiqué, s’agissant de la qualité des prévisions budgétaires, que celles-ci « ont été en partie réalisées sur la base d’objectifs partagés avec l’agence régionale de l’hospitalisation (ARH) ». Mais l’agence fait elle aussi l’objet de critique de la chambre régionale qui estime précisément que le plan de retour à l’équilibre 2007-2013, établi avec l’ARH, « s’inscrit dans un délai peu réaliste car trop court ».
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