Le néphrologue Jean-Paul Ortiz a confirmé ce mercredi sa candidature à la tête de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Le Dr Jean-François Rey, gastro-entérologue, et patron de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), est son opposant à la succession du Dr Michel Chassang.
Les deux médecins se sont déjà affrontés il y a quatre ans, pour prendre la tête de l’UMESPE (spécialistes confédérés). Le Dr Rey avait remporté la partie à 54 %.
Le Dr Ortiz cumule aujourd’hui plusieurs casquettes : chef de file de l’URPS médecins libéraux du Languedoc-Roussillon, des néphrologues libéraux et des médecins de l’hospitalisation privée (SYMHOP).
Mains dans le cambouis
Dans sa course à la présidence, le Dr Ortiz met toutefois plus en avant son expérience professionnelle que son curriculum vitae syndical.
Il se propose de « faire le trait d’union entre le terrain, la région et le cadre national », pour une médecine libérale « modernisée » et de « rassemblement ».
Le néphrologue de Cabestany (Pyrénées-Orientales) aura d’ailleurs « les mains dans le cambouis » pendant encore une bonne dizaine d’années avant d’envisager la retraite.
Il apprécie écumer sa région et « faire du prosélytisme » en faveur de l’exercice regroupé auprès des médecins hésitants. « Notre maillage territorial est un acquis extraordinaire qu’il faut conserver autant que possible, commente-t-il. Mais je suis intimement persuadé qu’un mouvement en faveur de l’exercice regroupé est en train d’émerger, qui touchera toutes les spécialités. »
Le médecin cite en exemple les pneumologues de son département, qui travaillent déjà en équipe. Si les maisons de santé pluridisciplinaires couvrent un territoire variable « d’une commune, un canton à un quartier », les médecins spécialistes regroupés travaillent au niveau « d’une ville, un département, voire une région », précise le Dr Ortiz. C’est donc au niveau d’une « territorialité » variable selon les besoins de la population que les médecins libéraux doivent désormais s’organiser, plaide le médecin.
Le 22 mars, une quarantaine de conseillers confédéraux feront leur choix.
Le Dr Ortiz vise une audience plus large, explique-t-il : « Si je faisais de la politique politicienne, je ne m’adresserais qu’aux votants. Mais la vision du projet confédéral que je porte va bien au-delà. »
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