« L E livre blanc a permis de regrouper toutes les instances scientifiques de la neurologie française », a expliqué le Dr Jean Vrigneaud (président du Syndicat national des neurologues et coordinateur du projet) : la Fédération française de neurologie, la Société française de neurologie, l'Association des neurologues libéraux de langue française, le Collège des enseignants de neurologie, le Collège des neurologues des hôpitaux généraux, la Société de neurophysiologie clinique de langue française et le Syndicat national des neurologues. Il était nécessaire de le réaliser car l'exercice de la neurologie a considérablement évolué depuis trente ans, avec notamment la séparation des neurologues et des psychiatres. En outre, des innovations importantes ont vu le jour en matière d'imagerie médicale, d'explorations neurophysiologiques et de traitements.
De descriptive, la neurologie est devenue prescriptive. « La neurologie est une spécialité récente, a rappelé le Dr Raphaël Rogez. D'où la nécessité de trouver sa place, ce qui n'est pas le cas des autres spécialités d'organes. » Le nombre des neurologues est peu important (1 600), ce qui représente moins de 2 % des médecins spécialistes et moins de 1 % des médecins, toutes spécialités confondues. Et pourtant, la neurologie est au quatrième rang des motifs de consultation ou d'hospitalisation ! L'environnement socio-économique est largement détaillé dans ce livre blanc avec, entre autres : la nomenclature, l'éthique, l'ANAES (Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé), l'ARH (Agence régionale d'hospitalisations), les associations de malades, les médias. Deux enquêtes réalisées par l'Observatoire régional de santé de Bretagne ont été à la base de ce livre blanc, a souligné le Dr Marc Bonnel (coordinateur du projet) : une enquête auprès des neurologues et une enquête consultation en neurologie. Leur objectif était de mieux connaître les neurologues ainsi que leur profil d'activité en consultation. Le niveau de participation a été très bon : 717 questionnaires valides (49 %) ont été retournés dans la première et 123/153 neurologues (80 %) ont renvoyé des fiches patients dans la seconde. De nombreux renseignements ont pu ainsi être collectés : formation initiale et continue, mode d'exercice des neurologues (hospitalier public ou privé, libéral), caractéristiques des patients, principaux diagnostics, explorations fonctionnelles, répartition du temps professionnel, durée des consultations, etc.
Tiré à 3 000 exemplaires, le livre blanc pu voir le jour grâce à la participation financière de onze laboratoires sponsors.
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