L'agenda de la pilule anti-Covid commercialisée par le laboratoire Merck se bouscule. Alors que l'Europe est de nouveau confrontée à une vague de contaminations avec le mauvais temps qui arrive, le Royaume-Uni vient d'autoriser le molnupiravir considéré comme un outil important dans la lutte contre la pandémie. Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d'hospitalisation, selon une étude clinique réalisée par le laboratoire. Selon le ministre de la Santé Sajid Javid, « le Royaume-Uni est le premier pays au monde à approuver un antiviral qui peut être pris à la maison contre la Covid. Cela changera la donne pour les plus vulnérables et les immunodéprimés, qui pourront bientôt recevoir le traitement révolutionnaire. » Cet antiviral agit en diminuant la capacité du virus à se répliquer. Son application sera de permettre aux personnes de ne pas développer de formes graves et aux personnes en contact rapproché de ne pas développer la maladie. Conséquence, le gouvernement britannique a déjà commandé 480 000 traitements de molnupiravir le 20 octobre dernier. Il a aussi signé un contrat pour 250 000 traitements de ritonavir, un autre antiviral de Pfizer utilisé contre le VIH qui fait l'objet actuellement d'essais cliniques pour le coronavirus. Le laboratoire Merck a déjà commencé la production de molnupiravir à grande échelle. Il prévoit de fabriquer les doses pour 10 millions de traitements d'ici à la fin 2021. Les Etats-Unis ont passé déjà un accord pour 1,7 million de traitements et la France pour 50 000 doses. La dose coûte 700 dollars. Conséquence, le cours en bourse de l'action de Merck continue de monter, passant de 5,47 à 5,57 dollars. Ce qui ferait passer le bénéfice total du laboratoire de 46,4 à 47,4 milliards de dollars. Toutefois, Merck a annoncé un accord le 27 octobre dernier afin de diffuser largement sa pilule anti-Covid dans les pays pauvres sous forme de génériques. 105 pays à revenus faibles ou intermédiaires seraient concernés. Commentaire de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) suite à la signature de cet accord, « nous avons l'espoir que l'entreprise l'élargisse à d'autres pays clés dans un avenir proche ». Du côté de la concurrence, on se mobilise. Roche s'est associé à une biotech Atea Pharmaceuticals pour évaluer l'efficacité d'un traitement comparable. Pfizer a également un autre projet similaire combinant le ritonavir.
Traitement anti-Covid-19
Le Royaume-Uni, le premier pays au monde à autoriser la pilule anti-Covid de Merck
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Publié le 04/11/2021
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Crédit photo : GARO/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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