L E président de l'Ordre national des médecins, le Pr Bernard Glorion, et l'économiste Bernard Bruhnes feront notamment partie de la mission de concertation, a précisé Elisabeth Guigou au micro de RTL.
La mise en place de « ce comité des sages » avait été décidée à l'issue du « Grenelle de la santé » qui a eu lieu le 25 janvier dernier à l'initiative de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité. Il est chargé de « faire émerger » des propositions concrètes dans deux domaines : la promotion de la qualité des soins et la rénovation du « contrat » qui lie les professionnels de santé à la collectivité, notamment en matière de maîtrise des dépenses de santé.
« Je demande à cette mission, pas seulement de faire un énième rapport, ça, on en a beaucoup, mais de discuter avec les professionnels pour voir quel type de contrat nous pouvons signer ensemble, à la fois sur les problèmes structurels et sur les problèmes de maîtrise de dépenses », a expliqué Elisabeth Guigou, toujours sur RTL.
L'échéance de juin
En principe, selon le calendrier fixé par le gouvernement, le comité aura un mois pour déterminer la méthode et le calendrier de travail avec les professionnels. Il aura ensuite jusqu'au mois de juin pour établir des propositions en vue d'une nouvelle réunion plénière.
La ministre de l'Emploi et de la Solidarité a indiqué qu'elle verra elle-même les membres de cette mission tous les mois et que ceux-ci travailleraient en relation avec un « groupe de contact » parlementaire composé à parité de députés et de sénateurs de la majorité et de l'opposition.
Les syndicats de médecins libéraux qui n'ont pas obtenu, comme ils l'avaient demandé, un moratoire sur l'application du dispositif actuel de maîtrise des dépenses de santé, semblent encore hésiter sur leur participation à ces travaux. Si le syndicat MG-France et l'Union collégiale des chirurgiens et spécialistes français (UCCSF) participeront bien à la concertation, le Syndicat des médecins libéraux (SML) a, en revanche, décidé de s'abstenir. « On ne veut pas se laisser endormir par le gouvernement. On ne peut laisser les médecins en prendre plein la gueule et continuer à discuter avec lui », explique son président, le Dr Dinorino Cabrera. Quant à la principale organisation, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), elle devrait finalement participer aux travaux de la mission, bien qu'elle émette, comme les autres, quelques réserves sur la nomination du Pr Glorion qui se retrouve ainsi, selon eux, « juge et partie ».
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